Déstructuration des repas, réduction du temps passé à table, grignotage, intérêt pour les produits biologiques, recrudescence de la tendance santé : nous assistons, à travers les générations, à des mutations dans les comportements alimentaires des Français. Ces profonds changements dus à des facteurs économiques, mais aussi sociologiques sont au cœur des préoccupations du grand public, des acteurs de l'industrie agroalimentaire, mais aussi des pouvoirs publics.
Les nouveaux comportements alimentaires : simples tendances ou réelles modifications des comportements ?
Le modèle alimentaire traditionnel français est encore aujourd'hui très ancré dans nos modes de vie, et tend à être pérennisé à travers les générations. Il convient de s'interroger sur la définition d'un modèle alimentaire.
[...] Le gain de temps est largement invoqué, la préparation du repas et son ingurgitation doivent être de courte durée. De plus, J.P Poulain, sociologue spécialisé dans le comportement alimentaire montre que le snacking est considéré à la fois comme la substitution du plat principal mais prend également une place importante en dehors du repas, à la manière d'une collation. L'étude de l'Inpes met également en avant le grignotage, qui est défini comme le fait de manger au moins une fois en dehors des trois repas principaux et à plusieurs reprises Il reste l'une des mutations les plus impactant sur la santé et dans le comportement alimentaire des Français. [...]
[...] En des Français âgés de 25 à 75 ans déclarent qu'il leur arrive souvent ou parfois de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer disent avoir assez à manger mais pas toujours les aliments qu'ils souhaiteraient. Les personnes à qui il arrive de ne pas avoir assez à manger ont très majoritairement de faibles revenus, un faible niveau d'éducation et ont déclaré une dégradation récente de leur situation financière[9]. Nous assistons aujourd'hui à un bouleversement majeur dans la manière de consommer des Français. [...]
[...] Pour ce faire, ont été établis neuf objectifs nutritionnels prioritaires, complétés par dix autres plus spécifiques. Les professionnels de la santé ainsi que le Ministère font régulièrement passer des messages simples au grand public par le biais de la télévision, de campagnes d'affichage, de spots radio ou encore de conseils médicaux afin que chacun acquière une hygiène de vie saine et équilibrée. Après cinq ans d'existence, le Ministère décide de prolonger et de renforcer ce programme avec le PNNS en vigueur jusqu'en 2010. [...]
[...] Les repas sont de plus en plus déstructurés, les plats de plus en plus aseptisés et les tables familiales de moins en moins occupées, on s'inquiète dès lors de la montée de l'individualisme dans la consommation. D'une génération à l'autre les modes de vie évoluent et les modèles alimentaires sont affectés. Influence des évolutions des modes de vie sur les comportements Les rythmes de vie changent : le temps contraint par le transport que ça soit en voiture ou en transports en commun, et l'évolution du temps de travail ont limité la durée de la pause alimentaire de midi. L'instauration de la journée continue dans beaucoup d'entreprises a amplifié ces effets. [...]
[...] Cependant, ces moments facilitent le lien social et contribuent à l'entretien des liens sociaux. On assiste, en conséquence, au développement de la distribution automatique et à la diversification des contenus des distributeurs. Alors qu'il y a quelques années ils ne proposaient que du café, on y trouve aujourd'hui des chips, des sucreries, des produits laitiers, des glaces, et parfois quelques rares fruits. Malgré toutes ces modifications liées aux évolutions sociologiques, aux évolutions des modes de vie, on ne peut parler des déstructurations des repas mais seulement de changements dans le modèle alimentaire lié à des effets générationnels eux-mêmes liés à des facteurs économiques et sociaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture