La cena a pour premier objectif de réaffirmer les liens qui unissent ceux qui ce soir-là partagent le même repas. Ce rituel social quotidien est essentiel à la cohésion de la communauté : c'est une activité éminemment culturelle. La réalisation parfaite du dîner oblige une diversification des techniques de production, de conservation, de préparation des aliments (particulièrement pour la santé du corps et de l'âme), et qui découlent par la rédaction de traités d'agronomie, d'économie domestique et de gastronomie. Le dîner est le seul véritable repas du Romain, celui-ci se déroule dans la salle à manger, le triclinium une pièce de la maison à la limite de l'intimité, toute la famille libre, à laquelle s'ajoutent parfois des invités. Il faut savoir que les ingénus ne dînent pas avec les affranchis. Les hommes adultes sont allongés sur des lits, accoudés sur leur bras gauche replié, et mangent de la main droite. Les femmes et les enfants sont assis sur des chaises, autour d'une table centrale. Le triclinium contient trois lits de trois places, neuf places couchées. C'est pourquoi la cena est un dîner au nombre de convives limité. La vaisselle utilisée est souvent en terre, mais qui peut être luxueuse, d'or et d'argent, et consiste en plats, assiettes et coupes. De plus on retrouve des cruches à vin et des cratères pour mêler l'eau et le vin ; car celui-ci ne se boit pas pur. Enfin, le seul couvert utilisé est la cuillère, ce qui implique que toutes les nourritures, en particulier les viandes, soient cuites au point de se défaire.
[...] La mise en scène est donc un des aspect de la cuisine romaine et bien souvent les Romains dégustent l'apparence du plat autant que le plat lui-même. Les citoyens romains au Ier siècle ont pris le goût de la cuisine, les convives sont eux-mêmes cuisiniers amateurs et le maître de maison leur présente certains plats comme ses recettes personnelles. Les citoyens inventent des recettes, modifient les anciennes et introduisent de nouvelles nourritures, jusqu'ici inconnues. Les dîners suivent des modes. Les raffinements culinaires ont pour objectif de réussir parfaitement le rituel social qu'est le banquet, afin de faire plaisir à ses convives. [...]
[...] Le poivre, le cumin, l'ail, l'oignon, le fenouil, le thym, le persil sont très souvent utilisés. Les silphium rentrent dans un grand nombre de composition. Mais le principal ingrédient assez récurent dans toutes les recettes est le garum. Un produit assez semblable aujourd'hui serait le nuoc-mam. Ce garum, qui entre dans la plupart des préparations, est analogue au nuoc-mam des Indochinois : c'est une macération sous le sel d'intestins de poissons, principalement de thon et de maquereau. Ce produit de saveur très forte était fabriqué un peu partout dans le bassin méditerranéen. [...]
[...] Le seul véritable repas des Romains Les Romains sont en général d'une grande frugalité. Ils ne confondent pas se nourrir et dîner, pas plus qu'ils ne confondent la nourriture des hommes avec la pâture des animaux. Les hommes affirment au contraire leur humanité en mangeant. Par ailleurs, l'enjeu social des dîners est assez grave pour que l'État s'en mêle, il existe des listes de nourritures interdites. César en vient à envoyer des brigades de surveillance sur les marchés afin de saisir les nourritures interdites. [...]
[...] Enfin, dans un dernier temps nous étudierons le sujet de la cuisine au quotidien. I. La cena : un rituel social et quotidien La réalisation parfaite du dîner La cena a pour premier objectif de réaffirmer les liens qui unissent ceux qui ce soir-là partagent le même repas. Ce rituel social quotidien est essentiel à la cohésion de la communauté : c'est une activité éminemment culturelle. La réalisation parfaite du dîner oblige une diversification des techniques de production, de conservation, de préparation des aliments (particulièrement pour la santé du corps et de l'âme), et qui découlent par la rédaction de traités d'agronomie, d'économie domestique et de gastronomie. [...]
[...] Ils s'occupent de ce qui était le plus sophistiqué techniquement, le plus culturel : le pain. Ils sont ensuite passés à la cuisine des banquets. À partir du IIe siècle avant Jésus- Christ, ces artistes du fourneau sont devenus hors de prix. Ces cuisiniers suivent les principes de base de la cuisine romaine, à savoir, rendre tous les produits naturels mous et doux, en évitant cependant qu'ils se dissolvent totalement. On ajoute de l'huile ou du garum à ce qui manque d'onctuosité. [...]
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