Le socialisme utopique désigne les doctrines des premiers socialistes européens du début du XIXe siècle. Il tire ses racines des différentes utopies sociales écrites depuis l'Antiquité, notamment celle de Thomas More : Utopia. Pour la science politique, ce terme englobe toutes les tentatives de création de sociétés de nature communiste ou socialiste, incluant donc également les franciscains Fratelli en France au XIVe siècle et les communautés qualifiées en France de "hippie" ou "soixante-huitardes", au XXe siècle (...)
[...] Le socialisme moderne veut être la réponse aux problèmes survenus avec la révolution industrielle. Volonté de fonder la société sur des bases nouvelles où l'intérêt du groupe est supérieur à l'intérêt individuel. Remise en cause de l'économie libérale régulièrement marquée par des crises causant du chômage, une aggravation des conditions des ouvriers. Pour cela les socialistes critiquent tout ce qui selon eux fonde le régime capitaliste et en particulier la propriété privée à l'origine de toute forme de domination d'une personne sur une autre. [...]
[...] SYNTHESE : Au début du 19ème siècle, si la Révolution Française a fait triompher les idéaux de justice et d'égalité comme principes politiques, la réalité sociale reste placée sous le signe des dominations. La révolution industrielle du début du siècle a pour effet l'émergence d'une nouvelle classe sociale : la classe ouvrière et une accentuation du paupérisme. Face à ces inégalités, on assiste au développement du socialisme marqué par la volonté de créer des sociétés nouvelles et idéales allant à l'encontre du système capitaliste en vigueur. Les socialistes veulent achever la révolution en réinventant la société sur la base d'une égalité réelle. [...]
[...] Chacun doit pouvoir grimper dans l'échelle sociale et arriver au premier rang en fonction de ses mérites. Après sa mort, Barthélemy Prosper Enfantin reprend la doctrine de Saint- Simon et avec Olindes Rodrigues et Saint-Amand Bazard, il fonde la communauté à Ménilmontant où vont se réunir les disciples de l'école Saint Simonienne : 100 polytechniciens sur 600 Saint Simoniens (mixtes) attirés par l'industrie et radicalement contestataires. Ces Saint Simoniens se nomment eux-mêmes église et vont se livrer à des expériences sociales. [...]
[...] Il établit alors son utopie en cherchant à "remettre le monde à l'endroit". Il pense une société heureuse autour d'une industrie et avec une hiérarchie nouvelle : celle des hommes d'affaires et des hommes d'entreprise. Pragmatique, il prône un mode de gouvernement contrôlé par un conseil formé de savants, d'artistes, d'artisans et de chefs d'entreprise et dominé par le secteur primaire qu'il convient de planifier pour créer des richesses et améliorer le niveau de vie de la classe ouvrière. Il est du devoir des industriels et des philanthropes d'œuvrer à l'élévation matérielle et morale des prolétaires, au nom de la morale et des sentiments. [...]
[...] Il tire ses racines des différentes utopies sociales écrites depuis l'Antiquité, notamment celle de Thomas More : Utopia. Pour la science politique, ce terme englobe toutes les tentatives de création de sociétés de nature communiste ou socialiste, incluant donc également les franciscains Fratelli en France au XIVe siècle et les communautés qualifiées en France de "hippie" ou "soixante-huitardes", au XXe siècle. A. CONTEXTE ET DEFINITION DU SOCIALISME UTOPIQUE La révolution industrielle qui prend naissance en Angleterre au XVIIIème siècle puis se propage au XIXe siècle au reste de l'Europe entraîne un bouleversement des techniques de fabrication avec pour conséquences une modification du rapport entre les hommes et leur travail (pénibilité accrue) et une urbanisation accentuée car concentration des moyens de production dans les villes. [...]
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