L'idée selon laquelle la société est fondée sur un pacte était déjà présente chez les penseurs antiques mais les premières formulations modernes des théories du contrat social se trouvent dans l'oeuvre de l'écossais Thomas Hobbes (1588-1679), Le Léviathan. Elle repose sur l'individualisme du lien social (intérêt perso) et sur un état au pouvoir absolu qui doit garantir la sécurité des citoyens. Repris par Locke, le problème fondamental posé par Hobbes est formulé par Rousseau: la conciliation entre la liberté et l'obéissance à la loi.
[...] Pour Locke, le vrai fondement du gouvernement est la protection de la propriété privé, les biens des individus étant garantis par la loi. Dans l'état de nature, les hommes avaient le pouvoir naturel d'assurer la conservation de l'humanité ainsi que le pouvoir de punir les crimes commis contre la loi de nature. Par le pacte social, ils transfèrent ces deux pouvoirs au gouvernement. Mais les pouvoirs du gouvernement sont limités aux fins pour lesquelles il a été institué et il ne dispose en aucun cas d'un pouvoir absolu. Il devra ainsi obéir à la majorité. [...]
[...] Repris par Locke, le problème fondamental posé par Hobbes est formulé par Rousseau: la conciliation entre la liberté et l'obéissance à la loi. A. La théorie démocratique de la souveraineté absolue chez Hobbes. Selon Hobbes, l'homme n'est pas social par nature (à l'état de nature). Pour Hobbes, les hommes ont une profonde égalité naturelle, il y a donc conflit entre eux puisque qu'ils veulent tous la même chose. L'individu est animé par des intérêts égoïstes qui ignorent toute morale. Notre premier but est de rester en vie alors que celle-ci est menacée par les autres hommes. [...]
[...] Mais comment empêcher les hommes de continuer à se nuire dans la société? Le pacte d'association civile se double d'un pacte d'aliénation politique, l'Etat seul dispose d'un pouvoir absolu. Mais chez Hobbes, la souveraineté absolue de l'état est démocratique. En effet, c'est librement que les hommes abandonnent leur liberté et les hommes sont égaux. C'est en leur nom que l'état disposera d'un pouvoir absolu : maître de la loi, des normes de la justice et du Bien (Pas de loi naturelle), ainsi que de la religion, des opinions et des croyances. [...]
[...] Tant que les croyances personnelles n'affectent pas les relations sociales, celles-ci doivent être respectées. Il y a donc une distinction capitale entre la vertu morale et la vertu civique (dans un sens machiavélien d'utilité). Toute tentative du pouvoir de contraindre les hommes à adhérer à une croyance est vouée à l'échec car l'opinion vient de l'entendement. Enfin, l'usage de la force pour convertir les païens est contraire à la volonté même de Dieu qui veut que la foi soit un choix intérieur et volontaire. [...]
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