Pouvoir et Domination - publié le 22/11/2012

Thèmes abordés

pouvoir, domination, relation de pouvoir, domination charismatique, Weber

Résumé du document

Au regard des différentes définitions de la politique, la politique peut être vue comme la capacité pour certains individus ou certains groupes sociaux à orienter les comportements d'une collectivité et à élaborer les règles qui s'imposent à l'ensemble de la société. Ce qui veut dire que la politique est fondée sur une relation de pouvoirs. On comprend dès lors que cette relation de pouvoirs soit au cœur de l'étude du fonctionnement politique des sociétés.
L'approche dite institutionnalise est une approche relativement restrictive puisque le pouvoir recouvre ici l'activité des gouvernants, c'est-à-dire l'activité de celles et ceux qui occupent les positions officielles de pouvoirs, les positions institutionnelles de pouvoir. On considère dans cette approche que les détenteurs officiels du pouvoir ne sont pas toujours nécessairement ceux qui exercent effectivement le pouvoir. Comme l'a montré JM EYMERI, les hauts fonctionnaires exercent un pouvoir très important. En effet, ce sont souvent eux qui rédigent les textes de loi qui seront votés au parlement même si ce ne sont pas eux qui légifèrent officiellement, en orientant la loi ils obtiennent in facto un certain pouvoir.

Extraits

[...] En général, ceux qui exercent le pouvoir disposent de cette double ressource. Ce qui compte dans la relation de pouvoir, c'est qu'elle repose sur la possibilité du recours éventuel de la contrainte. Au-delà de ces deux notions, il faut envisager le pouvoir à travers la notion de domination, qui a notamment été théorisée par Max WEBER dans économie et société La puissance pour Weber signifie la possibilité de faire triompher au sein d'une relation sociale sa volonté en dehors de toute légitimité. [...]

[...] La domination légale-rationnelle conduit à limiter l'exercice discrétionnaire (à mon bon vouloir) du pouvoir. Dépersonnalisation de l'exercice de la domination. En effet, dans le cadre de cette domination, les individus n'obéissent plus à d'autres individus, mais plutôt à des règles et des fonctions. Cela conduit à une juridisation des rapports de pouvoirs qui peut aussi entrainer une judiciarisation des rapports de pouvoirs. Puisque les rapports de pouvoirs sont de plus en plus ancrés dans la loi, je peux me saisir de la loi pour contester un ordre illégitime. J.Commaille, C. Robert et L. [...]

[...] Le chef doit respecter les règles et les lois établies officiellement. Ces configurations de légitimation engendrent 3 idéaux-types (catégories conceptuelles) de dominations : Domination charismatique, repose sur la croyance partagée dans les qualités exceptionnelles d'un individu. Elle repose très largement sur le pouvoir de séduction qui peut être amplifié dans le cadre de situations exceptionnelles. Les situations historiques peuvent contribuées à rendre plus réceptive la population à ce type de domination Domination traditionnelle : Elle puise sa légitimité dans les coutumes et dans une croyance enracinée en la valeur de la tradition. [...]

[...] 12 oct Pouvoir et domination. Au regard des différentes définitions de la politique, la politique peut être vue comme la capacité pour certains individus ou certains groupes sociaux à orienter les comportements d'une collectivité et à élaborer les règles qui s'imposent à l'ensemble de la société. Ce qui veut dire que la politique est fondée sur une relation de pouvoirs. On comprend dès lors que cette relation de pouvoirs soit au cœur de l'étude du fonctionnement politique des sociétés. L'approche dite institutionnalise est une approche relativement restrictive puisque le pouvoir recouvre ici l'activité des gouvernants, c'est-à-dire l'activité de celles et ceux qui occupent les positions officielles de pouvoirs, les positions institutionnelles de pouvoir. [...]

[...] C'est la définition de pouvoir proposée par l'économiste Robert Dahl who gouverns ? A exerce un pouvoir sur B dans la mesure où il obtient de B une action que ce dernier n'aurait pas effectué autrement Dès lors qu'on choisit cette définition, comment parvient-on à faire triompher une volonté dans une relation sociale. Comme obtient-on l'obéissance ? Pour répondre à cela, concept de légitimité et de contrainte. Qu'est-ce que la légitimité ? Reconnaissance accordée à l'individu ou au groupe d'individu qui exerce un pouvoir. [...]