La racine latine de religion est religio qui signifie attention scrupuleuse, vénération. Ainsi, la religion est-elle la reconnaissance par l'homme d'un pouvoir ou d'un principe supérieur de qui dépend sa destinée. La politique est aussi dans un certain sens la reconnaissance par les hommes d'un pouvoir mais celui-ci gère la vie en société et non la vie spirituelle de l'homme. Les deux champs sont donc a priori séparés. La critique de la religion ne devrait pas entraînée la critique du pouvoir politique
[...] Ainsi, aucune classe ne peut se revendiquer comme universellement bonne ou mauvaise. La lutte entre chacune des classes de la société empêche que la révolution se fasse par étape comme en France. Ce manque de lutte contre l'ordre social établi s'explique selon Marx par le fait qu'il n'y a pas de contrainte immédiate qui rende nécessaire l'action, la recherche de l'émancipation. La classe qui sera seule capable de mener l'Allemagne à s'émanciper est " une classe dont les chaînes sont radicales Cette classe est celle qui non pas une injustice particulière mais une injustice absolue. [...]
[...] En effet, la critique de la religion permet seulement à l'homme de ne plus être aliéné par la religion. Cependant, cette critique n'aboutit pas à une remise en cause de la situation sociale qui l'a créé. Lutter contre la religion suppose aussi que, dans la pratique, il y ait une lutte concrète contre l'ordre social existant. La religion est " l'Opium du peuple " parce qu'elle est seulement le reflet du constat de la misère du peuple mais elle ne le conduit pas à prendre conscience de soi et à agir. [...]
[...] La critique telle qu'elle est pratiquée en Allemagne est toujours restée à l'état de théorie. Marx décrit la critique comme une passion qui " ne se présente plus comme une fin en soi mais seulement comme un moyen La critique est une fin qui devrait conduire à une réalisation pratique dans l'histoire. Mais, dans la philosophie allemande la critique n'aboutit pas à des actes car elle ne permet pas en effet de prendre conscience de la réalité de l'oppression ; alors que seule cette prise de conscience peut permettre des actions et des révolutions. [...]
[...] Il faut pour cela qu'il y ait une complémentarité entre la philosophie et l'action et que la philosophie allemande rompe sa tradition théorique. Ainsi, " la philosophie trouve dans le prolétariat ses armes matérielles ; de même le prolétariat trouver dans la philosophie ses armes spirituelles La suppression de la religion n'est donc qu'une étape de la libération de l'homme, elle doit amener à une suppression totale des conditions sociales. L'Allemagne est, pour Marx, le pays où la révolution ne pourra être que radical vu qu'elle doit faire progresser dans les faits le système politique mais aussi le système social. [...]
[...] Le politique et le religieux Introduction La racine latine de religion est religio qui signifie attention scrupuleuse, vénération. Ainsi, la religion est-elle la reconnaissance par l'homme d'un pouvoir ou d'un principe supérieur de qui dépend sa destinée. La politique est aussi dans un certain sens la reconnaissance par les hommes d'un pouvoir mais celui-ci gère la vie en société et non la vie spirituelle de l'homme. Les deux champs sont donc a priori séparés. La critique de la religion ne devrait pas entraînée la critique du pouvoir politique. [...]
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