Les idéologies sont des ensembles de convictions et d'expressions à caractère symbolique qui permettent de présenter, d'évaluer et d'interpréter le monde en fonction d'un certain modèle. Elles servent à façonner et à justifier certaines formes d'actions et à en récuser d'autres. Il y a souvent une connotation péjorative dans ce terme, car il peut désigner une doctrine politique poussée à son extrême, qui manipule les faits pour leur donner une interprétation qui justifie certaines actions. Les idéologies ne seraient donc pas fondées sur la connaissance mais sur une interprétation des faits
[...] Dans un premier temps, Marx et Engels montrent que leur philosophie de l'histoire justifie la nécessité d'un parti politique représentatif de la classe opprimée (le prolétariat) par la classe dominante (la bourgeoisie). L'Histoire avance grâce à une lutte des classes permanente qui aboutit à révolutionner la société. Jusqu'à la révolution bourgeoise de 1789, la lutte des classes était " dissimulée " car la société était une société fondée sur la hiérarchie. L'exploitation n'était donc pas visible. La révolution bourgeoise a aboli cette organisation hiérarchique de la société mais n'a pas pour autant supprimé la lutte des classes. En effet, elle l'a surtout dévoilée et lui a donné une nouvelle forme. [...]
[...] Le communisme est une idée antérieure à Marx. Déjà Platon dans "la République" interdit la propriété privée aux gardiens de la Cité. Thomas More dans "Utopie" imagine que le pouvoir est corrompu car il repose sur un rapport de force social et que seule l'abolition de la propriété privée pourrait permettre la mise en place d'un bon régime politique. Mais le communisme tel que le présente Marx est autre chose que cela et repose également sur une interprétation de l'histoire et une vision de l'action politique. [...]
[...] Plus, la concentration est forte, plus l'interdépendance des nations est importante, plus les crises de surproduction sont d'une grande ampleur. La classe bourgeoise est prise au piège car elle doit accumuler du capital. Or, cela suppose que le travail salarié s'accroisse. En effet, l'accumulation du capital dépend de l'exploitation du travail salarié. Le prolétariat devient donc de plus en plus important et " recrute dans toutes les classes Cela signifie que la concentration de la bourgeoisie s'accompagne d'une augmentation de la classe ouvrière et que les catégories intermédiaires tombent peu à peu dans le prolétariat. [...]
[...] Dans le chapitre deux, Marx et Engels décrivent et défendent le programme du parti. Le parti communiste est le parti de la classe ouvrière, il est le seul à défendre les intérêts de cette seule classe. L'abolition de la propriété privée ne signifie pas l'abolition de la propriété mais celle de la propriété privée. Elle ne peut être considérée comme un principe essentiel de la liberté et de l'individualité, puisqu'elle n'est réservée qu'à une seule classe. La propriété privée n'est pas un droit inaliénable puisque le capital est seulement le produit du travail salarié. [...]
[...] Le manifeste se clôt sur un appel à l'action, à l'union des prolétaires. Marx et Engels exposent les stratégies dans différents pays et parlent surtout de l'Allemagne où il leur semble que les conditions d'une révolution sont presque toutes réunies. Le communisme apparaît donc non seulement comme une doctrine mais aussi comme un vecteur d'action. Il ne s'agit pas seulement de défendre les intérêts de la classe ouvrière grâce à des alliances ponctuelles avec d'autres partis mais de lutter jusqu'à l'instauration de la classe ouvrière au pouvoir. [...]
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