lois, société sans lois, bonne loi, règle contraignante, autorité, injustices
Être libre, dans une société, est-ce n'obéir à aucune loi ? Une société sans lois, c'est-à-dire sans aucune règle contraignante établie par une autorité, serait-elle une société d'hommes libres ?
Chacun de nous se plaint, à un moment ou à un autre, de rencontrer des contraintes ou des interdictions légales, ressenties comme des obstacles à la liberté. Mais chacun de nous, aussi, se plaint à d'autres moments de subir ou de
constater des injustices. Peut-on vouloir, à la fois, plus de justice et moins de loi ? Ne serait-ce pas vouloir l'impossible ?
[...] C'est même parce qu'elle pose des limites, que la loi doit être, en compensation, une garantie. Par exemple, la loi qui m'interdit de voler, parce qu'elle l'interdit aussi aux autres, contribue à me protéger du vol. Cette conception d'une liberté d'action dans un champ défini, à la fois limité et garanti par la loi, se trouve notamment dans la Déclaration universelle des droits de l'homme : Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi (article 7). [...]
[...] : loi de la chute des corps). La loi positive Dans une société donnée, la loi positive (non pas forcément au sens de bonne mais au sens de qui a été posée c'est-à-dire instituée culturellement - et non naturellement) est une règle impérative, qui autorise, ordonne, ou interdit certaines actions. Elle est liée à un pouvoir de coercition, c'est-à-dire à des moyens de contraindre (police et justice, chargées de faire respecter la loi, éventuellement de sanctionner les transgressions), et elle est prescrite par une autorité souveraine (en démocratie, par le pouvoir législatif : les élus parlementaires). [...]
[...] Les lois sont-elles indispensables ? Être libre, dans une société, est-ce n'obéir à aucune loi ? Une société sans lois, c'est-à-dire sans aucune règle contraignante établie par une autorité, serait-elle une société d'hommes libres ? Chacun de nous se plaint, à un moment ou à un autre, de rencontrer des contraintes ou des interdictions légales, ressenties comme des obstacles à la liberté. Mais chacun de nous, aussi, se plaint à d'autres moments de subir ou de constater des injustices. Peut-on vouloir, à la fois, plus de justice et moins de loi ? [...]
[...] J.-C., Platon, dans Les Lois, avait déjà fait des remarques similaires. Du moment que l'individu vit en société, sa liberté doit forcément tenir compte de l'existence de lois : en effet, en l'absence de toute loi instituée (de tout droit positif), chaque individu suivant ses propres impulsions, il n'en résulterait que des rapports de forces, des disputes et des contradictions incessantes entre les intérêts des uns et des autres. Si toutes les actions matériellement possibles étaient autorisées, on aurait ce que Thomas Hobbes (1588-1679) appelle la guerre de tous contre tous ! [...]
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