L'Homme, dans son histoire, a souvent été soumis à une autorité supérieure. Celle-ci fut autant politique qu'intellectuelle. Au fil du temps, elle conforta l'Homme dans un état de passivité. Pour remédier à cette tendance, on vit apparaître un nouveau mouvement philosophique : les Lumières. Les philosophes des lumières appliqueront leur devise «Aie le courage de te servir de ton propre entendement» pour sortir l'Homme de son état de soumission intellectuelle, morale ou politique.
Dans ce texte, John Stuart Mill s'attaque plus particulièrement à la soumission intellectuelle qui coupe l'Homme de toute prise d'initiative. L'auteur montre ainsi que par un travail de la raison et du jugement, l'Homme peut adopter une position active par rapport à son environnement.
Mill oppose d'abord l'Homme passif qui se laisse porter par le monde à l'Homme actif qui décide de le changer. Il montre ensuite que l'Homme actif doit utiliser certaines facultés pour prendre des décisions justes et acquérir une valeur en tant qu'être humain. Ces facultés fondent son humanité et évoluent, se développent, au fil de sa vie.
Nous nous interrogerons plus longuement sur cette acquisition par l'Homme de l'état actif, et sur ses modalités.
[...] Il montre ensuite que l'Homme actif doit utiliser certaines facultés pour prendre des décisions justes et acquérir une valeur en tant qu'être humain. Ces facultés fondent son humanité et évoluent, se développent, au fil de sa vie. Nous nous interrogerons plus longuement sur cette acquisition par l'Homme de l'état actif, et sur ses modalités. John Stuart Mill ouvre son texte sur un postulat général : Celui qui laisse le monde, ou du moins son entourage, tracer pour lui le plan de sa vie, n'a besoin que de la faculté d'imitation des singes Pour lui, l'individu passif, qui ne se prend pas en charge, ne se comporte pas comme un homme, mais comme un simple animal. [...]
[...] On rentre désormais dans un cercle vicieux : les mineurs se confortant dans leur passivité et leur dépendance, les tuteurs les encourageant à y rester. L'homme passif ose donc de moins en moins devenir acteur du monde, car il se sent de plus en plus en danger face à ce monde qu'il ne comprend plus. Or ce sentiment d'insécurité est justement dû à son manque d'entendement. Pourtant, ce danger n'est vraiment pas si grand car même si les débuts seraient difficiles, l'homme mineur finirait par accéder à la majorité par un travail de son esprit sur lui-même. [...]
[...] Kant expose donc plutôt la minorité comme un choix, certes par paresse et lâcheté, conscient et voulu au départ, mais qui devient ensuite, par le jeu pervers des tuteurs, presque une nature chez le mineur. Néanmoins, ce dernier aurait pu faire le choix de se considérer face au monde plutôt que dans le monde, passif et dépendant. Kant ne traite pas, en revanche, le cas où l'homme est contraint à la minorité. Ce sera Rousseau qui dans le livre I du Contrat social donnera l'exemple des esclaves. [...]
[...] Néanmoins ses décisions devront être délibérées et réfléchies. C'est pourquoi les majeurs utilisent toujours leur raison, leur jugement et leur maîtrise d'eux-mêmes - qui sont toutes des composantes de leur entendement pour prendre des décisions justes. Ainsi, ils acquièrent une valeur en tant qu'être humain : l'humanité. [...]
[...] L'homme reste souvent dans un état passif par paresse et lâcheté. En effet, des tuteurs étant présents pour exercer son entendement, il n'a aucune raison de s'embarrasser de cette pénible tâche. Cette situation plonge l'homme mineur dans un cercle vicieux : l'ignorance des privilèges de la majorité et l'hypocrite mise en garde des tuteurs le pousse à s'enfoncer dans son état de passivité. Pourtant, l'homme peut décider d'adopter un état actif au monde. Il pourra dès lors prendre des décisions pour transformer son environnement. [...]
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