Deux grandes questions ont préoccupé Rousseau: la liberté, qui est selon lui la véritable destination de l'homme, et l'alliance de la nature et de la société. Rousseau, quoique mal compris à son époque, est l'un des plus grands esprits du Siècle des Lumières. L'existence de Rousseau est marquée par l'errance et la marginalité. Autodidacte de génie, il s'intéressera tout autant à l'éducation, à la politique ou à l'économie qu'à la musique, au théâtre ou à la botanique.
[...] Il y mène une vie dissolue. De retour à Paris, il vivra huit années avec le sentiment d'être persécuté. 1778: il meurt à Ermenonville, dans la demeure du marquis de Girardin chez qui il avait trouvé asile. Un siècle qui brille par son intolérance Rousseau meurt la même année que Voltaire. Dix-huit ans les séparent. Rousseau n'a que cinq ans lorsque Voltaire est enfermé onze mois durant à la Bastille. Il a dix-huit ans lorsque la célèbre actrice Adrienne Lecouvreur meurt. [...]
[...] Lorsqu'il affirme que le regard vaut plus que les mots, il dénonce (déjà) les travers de la société actuelle, laquelle dénature le regard en lui associant des mots qui valorisent le paraître (ce que fait constamment la publicité). Notes et commentaires Arts : Au XVIIIe siècle, ce terme désigne les techniques plutôt que les beaux-arts. Anthropologie : Ensemble des sciences qui étudient l'homme, en particulier sous l'angle des institutions sociales. Lévi-Strauss considère Rousseau comme le précurseur de l'anthropologie. Mœurs : Au XVIIIe siècle (et aujourd'hui en anthropologie), on désigne par ce terme les coutumes sociales. Citation Quiconque veut récuser la raison doit convaincre sans se servir d'elle. [...]
[...] Émile (1762) Rousseau dira que c'est le meilleur de ses écrits. Il s'agit d'un traité d'éducation. L'éducation est le principal moyen permettant à l'homme d'accéder à une liberté fondée sur l'égalité, la justice et la bonté. Cet ouvrage vaudra à Rousseau de terribles critiques, et de la part de la France catholique, et de la part de la Suisse protestante. Les Rêveries d'un promeneur solitaire (1776-1778) Rousseau, dont la vie fut bien souvent errante, était un solide marcheur. Il retranscrit dans ce texte le fruit des réflexions qu'il se faisait au cours de ses promenades quotidiennes. [...]
[...] Il en a quarante-cinq lorsque le pouvoir interdit la publication de L'Encyclopédie et, par là même, persécute ouvertement les philosophes. Il en a cinquante lorsqu'ont lieu plusieurs exécutions de protestants; exécutions qui font grand bruit. Un siècle qui brille par ses «Lumières» Le siècle de Rousseau est aussi celui de Montesquieu, de Diderot, de d'Alembert, de Condorcet; autant d'esprits dont les idées vont conduire à la révolution de 1789 et inspirer la «Déclaration des droits de l'homme». C'est pourquoi ce siècle aura aussi été celui des «philosophes» Principales œuvres Ce qui caractérise l'œuvre de Rousseau, c'est à la fois sa diversité (écrits philosophiques, romans, autobiographies, théâtre) et sa transparence: Rousseau refuse l'emploi de concepts inaccessibles au commun des mortels. [...]
[...] Autodidacte de génie, il s'intéressera tout autant à l'éducation, à la politique ou à l'économie qu'à la musique, au théâtre ou à la botanique. La jeunesse errante (1712-1750) 1712: Rousseau naît à Genève. Son père est un artisan horloger. 1728: il quitte Genève. Il rencontre Madame de Warens auprès de qui il vivra, dans la région de Chambéry, les instants les plus heureux de sa vie. Celle-ci fera son éducation sentimentale, l'incitera à s'instruire. 1741: Rousseau s'installe à Paris. Il cherchera en vain à se faire connaître grâce à une nouvelle manière de noter la musique. [...]
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