Le latin n'a qu'un seul mot pour désigner le droit et la justice : jus, « ce qui est droit ou juste ». Il faut pourtant les distinguer : le droit désigne ce qu'on appelle le droit positif, c'est-à-dire l'ensemble des règles et des lois qui organisent la vie d'une société. Le droit positif diffère d'une société à l'autre et définit ce qui est légal.
La justice, quant à elle, désigne d'une part l'institution d'État chargée de faire respecter la loi et d'appliquer le droit (les juges, les tribunaux, les prisons, etc.) ; et d'autre part une norme ou un idéal de société ou de relations entre les hommes, qui détermine les devoirs de chacun envers autrui (propriété, liberté, etc.).
[...] Le contrat social Auteur : Rousseau, du contrat social. Thèse : L'État serait pour Rousseau le résultat d'une convention passée entre les hommes pour sortir d'un état de nature. Par le contrat, chaque individu abandonne le pouvoir naturel qu'il a de subvenir à sa propre existence et d'anéantir celle des autres, pour le confier à l'État. Cet abandon nécessite que l'État remplisse sa part du contrat, à savoir préserver la sécurité des individus (comme chez Hobbes) et garantir leur liberté. [...]
[...] Contrairement à l'anarchisme, le marxisme ne souhaite pas une absence d'État (il n'est donc pas antiétatique), mais souhaite remplacer l'État en place, bourgeois, par un État prolétarien. SUJETS CLASSIQUES Le juste et l'injuste ne sont-ils que des conventions ? Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ? Pour être juste, suffit-il de respecter le droit ? Tout pouvoir s'accompagne-t-il de violence ? L'exigence de justice et celle de liberté sont-elles séparables ? [...]
[...] Mais on peut penser, même si cela crée du conflit entre justice (comme valeur) et droit, qu'il est nécessaire de maintenir une justice transcendante aux lois, afin que celle-ci puisse juger celles-là. L'État et la violence Auteur : Max Weber, Le Savant et le Politique. Thèse : Il offre la définition canonique de l'État comme institution possédant le monopole de la violence légitime sur un territoire donné. Auteur : Hobbes, Léviathan. Thèse : Si on remonte jusqu'à la pensée de Hobbes, cette définition de l'État prend sens. [...]
[...] De cette analyse de l'état de nature, Hobbes en tire une conception de l'État : afin de soulager les hommes de ce danger et de cette terreur permanente, l'État doit concentrer en lui par la guerre, la sanction judiciaire, l'autorité, etc. toute la violence, et l'interdire aux hommes. Auteur : Hannah Arendt. Thèse : Sans remettre en question cette vision de l'État, Hannah Arendt que l'État ne fait usage de la force, donc de la violence concrète, que lorsque son autorité a été bafouée, ce qui est le signe d'un échec de l'autorité. [...]
[...] Démocratie Organisation politique dans laquelle l'ensemble des citoyens, sans hiérarchie entre eux, détient le pouvoir politique. On peut distinguer la démocratie directe (comme l'était Athènes au Vème siècle avant J.-C.) de la démocratie représentative, où le peuple gouverne indirectement, par l'intermédiaire de représentants élus ou désignés. PRINCIPAUX THÈMES D'ÉTUDE Justice et légalité Auteur : Platon, La République. Thèse : Platon propose l'idéal d'une cité juste conforme à l'Idée de justice : la justice idéale exige de respecter un ordre naturel et moral où chaque chose occupe sa juste place : l'intelligence doit gouverner, le courage doit combattre, les désirs doivent produire, etc. [...]
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