Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) est un écrivain français dont la pensée est essentiellement une réflexion sur les rapports entre religion et politique et sur le renouveau du christianisme.
Ordonné prêtre en 1816, il met sa vocation tardive au service de ses idées. Il se prononce tout d'abord en faveur de l'ultramontanisme, c'est-à-dire la subordination du pouvoir politique à l'autorité du pape, dans l'essai sur l'indifférence en matière de religion (1817-1821) rejoignant ainsi les écrivains contre-révolutionnaires Joseph de Maistre et Louis de Bonald. Son argumentaire reprend fidèlement la théorie du droit divin selon laquelle l'autorité émane strictement de Dieu dont le représentant sur terre est le pape et jamais du souverain.
[...] La question sociale est en effet placée au centre de la réflexion sur l'action de l'Église. Parce que c'est du peuple que doit venir la régénération du christianisme, le pouvoir religieux doit se soumettre à la démocratie et œuvrer pour la classe prolétaire. On peut finalement se demander si la pensée de Lamennais, ouverte vers un futur à réinventer et complètement différente de la situation de l'ancien Régime, n'est pas le lien manquant entre la théocratie de l'absolutisme et la sécularisation des temps nouveaux. [...]
[...] Ce dont le prêtre breton ne se départit jamais c'est de sa foi et de son intime conviction que le pouvoir spirituel ne doit jamais se soumettre au pouvoir temporel. Cette croyance fait évoluer sa pensée à mesure des déconvenues que lui infligent les autorités et de sa prise de conscience de l'importance du peuple dans le renouveau du christianisme. C'est son dégoût pour la compromission qui explique ses retournements, refus de la compromission avec un royalisme aveuglé par ses intérêts, avec un libéralisme qui méprise le peuple. [...]
[...] Lamennais glisse dès lors vers un christianisme social qu'il défend dans des œuvres de combat (Le Livre du Peuple De l'Esclavage Moderne ,1839) où le peuple est perçu comme la clé de son renouveau. Au début de la IIe république en 1848, Lamennais est élu député et siège à l'extrême gauche. Mais il démissionne à la suite de la répression des révoltes ouvrières de juin. Le parcours de Lamennais : un chrétien romantique et intransigeant L'œuvre de Lamennais prend place dans un contexte politique, social et religieux en plein bouleversement et foisonnant d'idées nouvelles. [...]
[...] Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) Fiche technique Lamennais Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) est un écrivain français dont la pensée est essentiellement une réflexion sur les rapports entre religion et politique et sur le renouveau du christianisme. Ordonné prêtre en 1816, il met sa vocation tardive au service de ses idées. Il se prononce tout d'abord en faveur de l'ultramontanisme, c'est-à-dire la subordination du pouvoir politique à l'autorité du pape, dans l'essai sur l'indifférence en matière de religion (1817- 1821) rejoignant ainsi les écrivains contre-révolutionnaires Joseph de Maistre et Louis de Bonald. [...]
[...] Cette recherche d'un absolu religieux fait de Lamennais un personnage éminemment romantique. Admirateur de Chateaubriand et de Byron, il provoque l'enthousiasme de tous les romantiques de Lamartine à Hugo qui le considère comme son père spirituel. Il partage avec eux une même passion pour le moyen âge et pour son christianisme triomphant et poursuit la même recherche d'un renouveau de l'homme qui se trouve dans le christianisme, mais aussi dans le sentiment national (Lamennais soutient avec ferveur les révoltés polonais) et dans le peuple, entité mythifiée. [...]
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