Apparition et disparition de certaines espèces ne s'expliquent que par des changements ponctuels de grande intensité. Mais l'évolution de la vie est à peu près continue. Elle est le résultat d'une lente accumulation de modifications. Ainsi que l'enseigne la Bible, les espèces n'évoluent pas. Celles qui demeurent ont toujours été identiques à ce qu'elles sont aujourd'hui. Ce sont les catastrophes naturelles qui expliquent l'évolution. Le déluge biblique est un modèle catastrophiste.
Le déluge biblique est un modèle catastrophiste. Au XVIIIe siècle, le géologue pouvait trouver dans La Genèse un premier modèle de « théorie » catastrophiste. Si le sol contient un grand nombre d'espèces. Rien ne témoigne en faveur de l'évolution des espèces fossiles, c'est que ces dernières ont disparu à la suite d'un changement brusque d'une violence inouïe.
[...] L'homme serait plutôt le résultat d'une rupture dans la chaîne évolutive. Notes et commentaires Catastrophisme : Mot inventé par le philosophe et historien des sciences anglais William Whewelle (1794-1866). Le catastrophisme est une doctrine qui, privilégiant les ruptures dans l'histoire de l'évolution de la terre et du vivant, interdit toute connaissance du passé à partir de ce que nous savons actuellement des lois qui régissent la nature. Whewelle s'est fondé, notamment, sur les bouleversements géologiques (catastrophes sismiques, éruptions volcaniques) pour défendre ses idées. [...]
[...] Or, constate-t-il, entre la faune à mastodontes et la faune actuelle, il n'y a pas d'intermédiaires. On ne peut pas ignorer les données géologiques. Selon le modèle catastrophiste, la formation d'une chaîne de montagnes n'est pas le résultat d'une lente transformation, mais d'une activité sismique intense et ponctuelle. Il faut donc en déduire que des causes de même importance agissent sur l'évolution biologique. Les changements majeurs sont l'effet de phénomènes périodiques d'une grande ampleur. L'érosion des montagnes est un phénomène progressif. Leur formation est un phénomène ponctuel d'une exceptionnelle intensité. [...]
[...] Il n'y a pas de rupture. L'évolutionnisme permet d'expliquer les étapes qui mènent de l'être unicellulaire à l'homme. Il est inutile d'émettre l'hypothèse d'une catastrophe universelle. Supposant aux thèses de Cuvier, Lamarck se demande pourquoi émettre l'hypothèse d'une catastrophe universelle, «lorsque la marche de la nature mieux connue suffit pour rendre raison de tous les faits que nous observons dans toutes ses parties.» (Philosophie zoologique). Selon lui, la nature agit partout «avec lenteur et par degrés successifs Le principe de sélection naturelle est un principe suffisant. [...]
[...] Il n'est pas possible de rendre compte du niveau de perfection atteint par les espèces les mieux adaptées en se référant à des catastrophes dont l'incidence est ponctuelle. L'évolution est un processus continu. Conclusion La théorie catastrophiste souffre de plusieurs faiblesses. Tout d'abord, elle privilégie les processus rapides de grande intensité au détriment des processus lents et continus. Ensuite, rien ne dit que ces phénomènes ponctuels brutaux ne soient pas eux-mêmes la conséquence de transformations lentes et continues. Enfin, il n'est pas certain, loin de là, que les causes postulées, c'est-à-dire les catastrophes naturelles, ont effectivement sur l'évolution du vivant l'incidence qu'on veut bien leur attribuer. [...]
[...] L'évolution de la vie est-elle faite de rupture ? Introduction Apparition et disparition de certaines espèces ne s'expliquent que par des changements ponctuels de grande intensité. Mais l'évolution de la vie est à peu près continue. Elle est le résultat d'une lente accumulation de modifications L'évolution de la vie est faite de rupture Ainsi que l'enseigne la Bible, les espèces n'évoluent pas. Celles qui demeurent ont toujours été identiques à ce qu'elles sont aujourd'hui. Ce sont les catastrophes naturelles qui expliquent l'évolution. [...]
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