Etat, commémoration, commémorations officielles, devoir de l'État, leçons du passé, connaissance historique, Devoir de mémoire
« En dépit de ces souvenirs qu'on commémore/
Des flammes qu'on ranime aux monuments aux morts/
Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous/
Révérence parler, tout le monde s'en fout. »
Au-delà de l'aspect provocateur de ces paroles, cette chanson de Brassens « Les deux oncles » pose le problème du rapport à la mémoire et soulève une question : celle du côté artificiel des commémorations officielles.
Certes, commémorer est perçu comme un devoir de l'État et « se rappeler ensemble » permet de réassoir une population sur des bases communes et de transmettre de génération en génération les « leçons du passé ».
[...] Il apparait nécessaire de sortir de la logique de culpabilisation et de multiplication des commémorations pour leur redonner du sens Les cérémonies officielles exceptionnelles donnent l'impression d'avoir pour but de se donner bonne conscience et empêchent parfois un vrai travail de retour sur l'histoire et d'intégration des erreurs passées. Exemple de la Guerre d'Algérie qui constitue toujours un patrimoine historique problématique en France. Le nombre des cérémonies de commémoration a doublé dans les dernières décennies. Cette multiplication implique une mise en concurrence des mémoires d'après André Kaspi. On se trouve ainsi de plus en plus face à des commémorations communautaires qui transforment la fonction sociale du devoir de mémoire Sortir d'une logique de commémoration ponctuelle pour instaurer un travail de fond sur la mémoire. [...]
[...] CONCLUSION La commémoration comme transmission aux jeunes générations des leçons du passé et dans sa fonction de cohésion sociale apparaît comme une nécessité. On peut cependant penser que les politiques actuelles en font quelque chose d'artificiel et sèment la confusion de par la multiplication des cérémonies commémoratives. Pour que commémorer reste utile, peut-être faut-il repenser nos modes de commémoration, aller d'un usage événementiel de la mémoire vers un travail durable sur celle-ci, qui passerait notamment par l'éducation et une meilleure diffusion de la connaissance historique. [...]
[...] Plan détaillé Sujet : L'Etat doit-il commémorer ? INTRODUCTION En dépit de ces souvenirs qu'on commémore/ Des flammes qu'on ranime aux monuments aux morts/ Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous/ Révérence parler, tout le monde s'en fout. Au-delà de l'aspect provocateur de ces paroles, cette chanson de Brassens Les deux oncles pose le problème du rapport à la mémoire et soulève une question : celle du côté artificiel des commémorations officielles. Certes, commémorer est perçu comme un devoir de l'État et se rappeler ensemble permet de réassoir une population sur des bases communes et de transmettre de génération en génération les leçons du passé On peut cependant se demander si la logique de cérémonie ne rend pas superficielle la commémoration qui passerait alors à côté de son but premier. [...]
[...] Face à cela, on peut s'interroger sur ses objectifs et la manière de les atteindre. COMMEMORER APPARAIT COMME UNE NECESSITE MAIS LES MODES DE COMMEMORATION TENDENT A EN OCCULTER LES PRINCIPAUX OBJECTIFS 1. La commémoration est un devoir moral de l'Etat et des populations, qui remplit une fonction sociale précise Mise en place dans les années 90 du Devoir de mémoire avec un écho juridique : Les lois Mémorielles La commémoration apparait comme un devoir et la participation des populations comme une nécessité. [...]
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