morale, 10 commandements, Ancien testament, sophistes, Montaigne, Des cannibales, philosophes, Kant, Nietzsche, Dilemme du tramway
La morale est la doctrine qui définit le bien et le mal, c.-à-d. à la fois le permit et l'interdit, le souhaitable et ce qu'il faut éviter. Schématiquement on peut distinguer morale religieuse et morale philosophique. La morale religieuse est incluse dans le mythe fondateur d'une société. Par exemple, les 10 commandements dans l'Ancien Testament, très général. Dans ces sociétés traditionnelles, le fondement de la morale est transcendant, c.-à-d. qu'elle émane de commandements divins (une parole divine) prescrits aux hommes ; par exemple : « tu ne tueras pas point ».
[...] Son analyse de la promesse va dans ce sens, l'homme est l'animal paradoxal qui peut promettre, cad s'engager dans la durée (ce que l'animal ne peut pas faire, donc l'animal n'a pas de morale). Le paradoxe tient au caractère antinaturel de la promesse car pour Nietzsche la force première, c'est la force de l'oubli, l'oubli est une force de vie. Pour vivre on a besoin d'oublier, cad qu'on a besoin de digérer, d'être capable de passer à autre chose ; c'est la condition d'une santé robuste. Pouvoir promettre c'est donc aller contre ces forces de vie, dans une certaine mesure c'est une maladie volontaire de vouloir promettre. [...]
[...] Chez Aristote, il faut un juste milieu entre les 2. Chez les stoïciens, la formule du bonheur c'est vivre selon la nature, selon le logos cad vivre selon la raison : il y a une raison qui gouverne le monde, reconnaître la nécessité des choses par la raison et se prémunir contre tous les évènements malheureux. Le bonheur est l'absence de trouble : l'ataraxie. Pour Epicure c'est un peu + souple que chez les stoïciens ; il y a une place dans le désir et le plaisir. [...]
[...] Donc pas du tout dans une perspective kantienne. Nietzche se demande pq les hommes ont eux-mêmes dressé d'autres hommes pour qu'ils puissent promettre c'est la notion de responsabilités. En fait, on a inventé la notion de responsabilités et de promesse pour pouvoir punir. Il renverse la perspective : ce n'est pas parce qu'on n'a pas tenu notre promesse qu'on va être puni, la promesse a été créée pour punir. Pour Nietzsche, on a dressé l'homme à promettre et à avoir le sens de sa responsabilité pour pouvoir le punir. [...]
[...] Qu'est-ce que je perds si je ne tiens pas parole ? notre parole n'a plus de valeur Kant D'un prétendu droit de mentir Pour Kant il ne peut pas y avoir d'exception à l'interdiction de mentir. Remarque sur l'expression donner sa parole : Sur la question de la parole donnée, il y a une opposition entre Kant et Nietzsche. Dans D'un prétendu droit de mentir, Kant défend ainsi l'idée que mentir ne peut jamais être moralement justifiable même si cela peut être plus utile, plus malin dans une situation donnée. [...]
[...] Dans ces sociétés traditionnelles, le fondement de la morale est transcendant, cad qu'elle émane de commandements divins (une parole divine) prescrits aux hommes ; par exemple : tu ne tueras pas pt Voir texte de Levinas sur le commandement de la parole tu ne tueras pt où il explique que ce commandement est lié au visage d'Autrui (le rapport à autrui est premier par rapport au visage que j'ai de moi même, et le visage d'autrui m'intime, cad me commande, le tu ne tueras pt Dans ce cadre, l'objectivité de la morale est garantie par le fait qu'elle a une origine surhumaine et absolue. Ce caractère indiscutable implique également que droit et morale sont confondus (car si la morale est un absolu, le droit traduit forcément la morale). Ce sont à la fois des prescriptions morales et sociales. On est relativement conscient que nos systèmes juridiques ne reflètent pas forcément les valeurs universelles (ex : le mariage homosexuel). [...]
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