Il existe deux grands paradigmes de l'ordre social d'après la pensée politique « moderne » (c'est-à-dire à partir de l'avènement de Thomas Hobbes, Locke… soit dès le XVIIe siècle, par opposition à la pensée politique antique). Un troisième paradigme sera ajouté plus tard. Chacun de ces grands paradigmes renvoie à une famille politique propre : la droite, la gauche et la démocratie libérale. Ainsi, à la droite correspond le paradigme de l'ordre naturel et à la gauche celui de l'ordre artificiel (ou ordre pensé, construit). L'existence de ces modèles est le fruit d'une longue évolution.
[...] De manière plus générale, les statistiques montrent une certaine forme de rejet de cette échelle droite/gauche. Ainsi, on assiste en France par exemple (mais cela est le cas dans tous les pays européens) à une très forte augmentation du nombre de personnes refusant de se classer sur cette échelle. De plus, on pourrait relever que les critères utilisés pour ces constructions statistiques sont totalement occidentalisés c'est-à-dire qu'ils reposent entièrement sur des représentations économico-sociales provenant uniquement des pays les plus développés, excluant de facto les autres pays. [...]
[...] Ainsi, à la droite correspond le paradigme de l'ordre naturel et à la gauche celui de l'ordre artificiel (ou ordre pensé, construit). L'existence de ces modèles est le fruit d'une longue évolution. Paradigmes de l'ordre social et familles politiques modernes Le clivage gauche/droite : deux visions différentes du monde Les termes de gauche et droite sont d'origine purement situationnelle. C'est la disposition des élus dans les premières assemblées révolutionnaires en France qui en serait à l'origine. En effet, les députés partisans du veto royal se regroupèrent à droite du Président de l'assemblée, les opposants à ce veto se rassemblant à gauche. [...]
[...] : coexistence de tendances sociales-démocrates et d'extrême gauche au sein du Parti des Travailleurs De plus, on peut assister à la formation d'alliances contre nature lors des élections autres que celle du Président de la République. La verticalisation des alliances est loin d'être en vigueur, ce qui contribue à la remise en cause de toute tentative de classement sur l'échelle gauche/droite. Bibliographie DUVERGER Maurice, Les partis politiques, Paris, Armand Colin (première édition) BRECHON Pierre, Les partis politiques, Montchrestien, Clefs politiques LOUAULT Frédéric, Les élections brésiliennes de 2006, une victoire à la Pyrrhus pour Lula ? in Visages d'Amérique Latine numéro spécial élections 2006, à paraître. [...]
[...] Et les partis qualifiés de centristes relèveraient en fait d'une scission des tendances modérées des partis de gauche et de droite. Mais la notion de clivage, qui renvoie à l'idée d'une coupure radicale entre deux mondes antagonistes, est d'une portée, surtout comparative, plutôt limitée. Les limites du clivage gauche-droite L'échelle gauche/droite, utilisée pour permettre une certaine classification des partis se heurte justement au fait qu'elle conduise à la création de typologies-étiquettes Or, les étiquettes des partis que l'on retrouve facilement en commun dans différents pays sont loin de correspondre à la même réalité à l'intérieur même des systèmes auxquels ils appartiennent. [...]
[...] Certains auteurs estiment possible l'application du dualisme gauche/droite au cas brésilien. C'est le cas de Leôncio Martins Rodrigues dans son Partidos, ideologia e composição social. Il applique ce clivage au système partisan du Brésil en arguant du fait que ce soit développé une certaine conscientisation politique partisane et idéologique dans le pays. De même pour des auteurs comme Scott Mainwaring, Rachel Meneguello ou Timothy Power qui estiment que les différences des programmes conservateurs permettent un classement des partis sur une échelle gauche/droite. [...]
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