L'Etat moderne, apparu au XVIe siècle, donne lieu à sa théorisation dans la pensée politique et juridique (conceptions absolutistes, libérales, socialistes et théocratiques de l'Etat). L'existence de l'Etat nécessite la présence d'une population identifiée, d'un territoire déterminé (même exigu) et d'un gouvernement effectif. La caractéristique essentielle de l'Etat est d'être une personne morale dotée de la « souveraineté ».
L'Etat présente deux formes juridiques : l'Etat unitaire, à l'exemple de la France, et l'Etat composé ou complexe, à l'exemple des Etats-Unis d'Amérique (fédération) et de la Communauté des Etats indépendants (confédération).
[...] Malgré leurs divergences, ces trois auteurs s'entendent sur l'essentiel : de l'État démocratique poursuit la satisfaction de l'intérêt général et recueille un consentement collectif. Avec l'effondrement des États marxistes (hormis la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, Cuba) et l'évolution de certains pays du Tiers-Monde vers la démocratie (Chili, Argentine, Brésil , et plusieurs pays africains), les conceptions pluralistes de l'État semblent donc s'imposer. Les conceptions théocratiques Tombée en désuétude en Occident depuis la fin des monarchies absolues de droit divin, la conception théocratique du pouvoir renaît avec l'avènement de l'État islamique, symbolisé par l'Iran. [...]
[...] Les diverses théories de l'État L'État moderne, apparu au XVIe siècle, donne lieu à sa théorisation dans la pensée politique et juridique (conceptions absolutistes, libérales, socialistes et théocratiques de l'État). L'existence de l'État nécessite la présence d'une population identifiée, d'un territoire déterminé (même exigu) et d'un gouvernement effectif. La caractéristique essentielle de l'État est d'être une personne morale dotée de la souveraineté L'État présente deux formes juridiques : l'État unitaire, à l'exemple de la France, et l'État composé ou complexe, à l'exemple des États-Unis d'Amérique (fédération) et de la Communauté des États indépendants (confédération). [...]
[...] Ils préconisent de renverser l'État capitaliste et de prendre le pouvoir en mettant en place la dictature du prolétariat ; c'est plus tard, dans la phase supérieure du communisme que surviendra le dépérissement de l'État. II- Les conceptions libérales et théocratiques de l'État Les conceptions libérales Le rejet de la conception absolutiste de l'État Dans ses deux Traités du gouvernement civil de 1690, John Locke (1632- 1704) montre que les hommes, pour mener une vie collective plus intense, ont conclu un pacte avec le futur monarque, ce dernier s'engageant à respecter les libertés et la propriété de ses sujets. [...]
[...] Or, cette théorie sur l'origine contractuelle du pouvoir est détournée par Thomas Hobbes au profit de l'absolutisme monarchique (Le Léviathan, 1651). Hobbes (1588-1679) montre que les hommes, pour sortir d'une situation d'anarchie, ont conclu entre eux un contrat qui institue un État garant de l'ordre. Mais le monarque placé à la tête de cet État n'est pas lié par ce contrat auquel il demeure extérieur, bien qu'il en soit le bénéficiaire. Il est donc permis au souverain, même si cela n'est pas souhaitable, d'opprimer ses sujets sans que cet abus de pouvoir puisse légitimer une éventuelle révolte ; toutefois, Hobbes reconnaît un droit à la liberté individuelle (comme droit de la liberté et de conscience et remet ainsi implicitement en cause la toute-puissance de l'État. [...]
[...] Les libertés doivent être garanties par la Constitution qui définit quelques principes, et les lois doivent être conformes à ces principes constitutionnels. Les doctrines pluralistes de l'État au XXe siècle S'inspirant de la pensée politique libérale dont Locke est le précurseur, plusieurs juristes vont poser les fondements juridiques de l'État moderne. Raymond Carré de Malberg (1861-1935) définit l'État-nation : l'État est la personnification juridique de la nation et possède la souveraineté. Léon Duguit (1859-1928), dans une approche sociologique, considère l'État comme une abstraction, la réalité étant symbolisée par les gouvernants, détenteurs de la puissance de contrainte matérielle ; enfin, Maurice Hanriou (1856-1929) définit l'État comme une Institution supérieure aux autres, une Institution qui s'est lentement formée à partir de la communauté nationale. [...]
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