Cet ouvrage tente de répondre à deux questions portant sur le pouvoir : «1/ Si le pouvoir n'est pas une essence immuable, quelles sont les figures qui l'ont successivement défini à l'époque moderne et contemporaine ? 2/ Le pouvoir n'est pas séparable de la manière dont il est exercé : comment penser le rapport entre structures de pouvoir et formes de gouvernement en particulier dans les démocraties contemporaines ? »
Une première question se pose lorsque l'on aborde l'amour de la patrie, comment des hommes « intrinsèquement mauvais » et dont leurs intérêts sont portés sur leu propre personne peuvent éprouver un sentiment d' « amour de la patrie » ?
Pour cela il convient de définir cette expression, son articulation, et sa signification dans l'œuvre politique de Machiavel. C'est ainsi dans l'étude de trois points que seront soulevées les réponses : « 1/ la fonction de la référence à la patrie dans le Prince ; 2/ la signification de l'amour de la patrie dans le livre III des Histoires florentines ; 3/ l'enjeu historico-politique de l'évocation de la patrie » p.16
La patrie dans le prince :
« La signification la plus générale de la patrie est celle de la terre ancestrale » p.17, mais cette définition de la patrie ne s'arrête pas ici. Le patriotisme, amour de la patrie « inscrit (…) les hommes dans l'histoire d'une ville ou d'une cité. » p.20. Et de plus la patrie « manifeste donc l'attachement à une valeur qui dépasse l'individu » p.20, car elle se soucie de l'intérêt de chacun des corps qui la composent, formant une sorte de « langage commun » qui permet de communiquer « en vue de surmonter les maux qui affectent la cité » p.20.
[...] Le droit naturel moderne se définit par les deux premières notions évoquées ci- dessus. Troisième partie Gouvernement de la démocratie VI L'ultra-modernité en politique. La triple crise de l'État-nation, de la liberté individuelle et du travail Avant d'établir le passage à la postmodernité, il convient de vérifier si les concepts qui définissent la modernité sont obsolètes ou simplement insuffisants L'« ultra-modernité est une crise politique dont la nature exacte reste encore indécise Entendons l'« ultra-modernité comme crise qui est soit une crise de développement, évolution logique dans le système de modernité ; soit un dépassement de la modernité même c'est-à- dire que celle-ci n'a plus lieu d'être. [...]
[...] La structure du pouvoir et la fiction-illusion Pascal et la raison de la fiction Pascal est à l'origine du concept de la raison des effets qui va appliquer au champ politique. La raison de la fiction politique se trouve dans son argumentation sur le mode de fonctionnement du politique qui est celui de l'inadéquation Le pouvoir retient un pan de son édifice caché, c'est l'idée de vérité cachée. Celle-ci doit demeurer cachée pour que le pouvoir subsiste car elle pourrait mettre à jour les fondements du pouvoir. [...]
[...] Yves-Charles Zarka, Figures du pouvoir, Études de philosophie politique de Machiavel à Foucault Introduction Cet ouvrage tente de répondre à deux questions portant sur le pouvoir : Si le pouvoir n'est pas une essence immuable, quelles sont les figures qui l'ont successivement défini à l'époque moderne et contemporaine ? Le pouvoir n'est pas séparable de la manière dont il est exercé : comment penser le rapport entre structures de pouvoir et formes de gouvernement en particulier dans les démocraties contemporaines ? [...]
[...] La synthèse de ces deux notions selon Machiavel est le désir d'une république libre dans laquelle les bonnes institutions se combinent avec les bonnes mœurs pour donner une consistance à la vie libre et civile p.24. II La curiosité entre désir de connaître et désir de pouvoir chez Hobbes Le terme curiosité dans la pensée de Hobbes prend plusieurs formes. Cette curiosité est considérée comme facteur de la différenciation de l'être de l'homme p.29. La curiosité va être traité selon trois points : la curiosité et la constitution temporelle du désir ; la curiosité et la genèse de la raison ; la curiosité et la genèse de la religion naturelle. p.29. [...]
[...] Hobbes ou la réduction de la fiction La genèse du pouvoir politique selon Hobbes est une vérité dont l'essence est d'être explicite p130. L'Etat hobbesien repose sur l'adéquation : les souverains font la loi, donc ils obéissent à cette dernière car ils en sont les producteurs. Lors d'un désaccord avec la loi, il s'opère la désobéissance La place de la fiction dans la pensée politique de Hobbes est nulle, car la loi n'émane pas comme chez Pascal de respect des coutumes qui sont bien témoins de la place de la fiction dans cette pensée politique. [...]
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