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Dans son essai Où va l'État ? Pierre Birnbaum, historien et sociologue français, analyse les nouvelles élites au pouvoir en France. Il analyse la composition des cabinets et du gouvernement d'Emmanuel Macron pour dégager des dynamiques générales sur les élites politiques françaises depuis 2017. Selon lui, il existe une nouvelle circulation des élites depuis 2017.
[...] Essai sur les nouvelles élites du pouvoir - Pierre Birnbaum (2018) Dans son essai Où va l'État ? Pierre Birnbaum, historien et sociologue français, analyse les nouvelles élites au pouvoir en France. Il analyse la composition des cabinets et du gouvernement d'Emmanuel Macron pour dégager des dynamiques générales sur les élites politiques françaises depuis 2017. Selon lui, il existe une nouvelle circulation des élites depuis 2017. I. Tout d'abord, il semble exister une tendance au rapprochement entre le secteur public et privé et une circulation possible des élites de ces 2 secteurs en France. [...]
[...] Enfin, Pierre Birnbaum analyse la composition de l'Assemblée nationale Il montre que 187 députés sur 577 étaient gérants ou actionnaires d'une société dans le passé et qu'il existe une recherche d'efficacité à travers une culture managériale et un univers de la Start-up (surtout chez LREM). Les groupes socioprofessionnels des députés montrent que pour la première fois, une majorité (51 est issue du secteur privé ( sou Sarkozy sous Hollande). Il existe un fort recul des enseignants, fonctionnaires, avocats, journalistes, au profit notamment des cadres du privé qui sont devenus le premier métier en termes de représentation à l'Assemblée (16 Il n'y a plus que 16 députés énarques contre 31 passés par une école de commerce. [...]
[...] La distance entre le peuple et ses représentants peut cependant sortir accrue de cette tendance au parachutage, mais c'est surtout un fossé avec le gouvernement qui s'est creusé, puisque seuls 17 députés actuels ont déjà occupé un poste de ministre. La professionnalisation du politique semble donc en voie d'extinction, ce qui remet en cause la longévité des carrières politiques, élément traditionnel sous la Ve République. Pour Birnbaum, la présidence d'Emmanuel Macron a inversé le rapport entre centre et périphérie au bénéfice du centre, en réhabilitant le centre, au cœur des enjeux des élus qui ne sont plus implantés sur un territoire. [...]
[...] En effet, le président actuel s'entoure de personnes qui lui ressemblent par le parcours étudiant et professionnel. Alexis Kholer, le secrétaire général de l'Élysée, est passé par l'ESSEC, l'ENA, le secteur privé avant de revenir dans le secteur public. Il en est de même pour son adjointe passée par l'EDHEC, ou son conseiller diplomatique ayant fait des études économiques. Il existe donc une tendance à la nomination de personnes formées au secteur économique au sein des élites politiques françaises. Sur 45 conseillers du cabinet d'Emmanuel Macron sont issus du privé sont énarques. [...]
[...] Puis, Birnbaum montre que cette tendance est nouvelle En effet, le fonctionnement gaulliste du pouvoir avait tendance à favoriser les énarques et hauts fonctionnaires, ces administrateurs au service de l'État interventionniste, et les cabinets étaient peu accessibles aux personnes du secteur privé ou liés au monde des affaires. Le fonctionnement mitterrandien s'était lui ouvert aux hauts fonctionnaires, mais également aux professeurs du public notamment. Par la suite, le gouvernement Sarkozy- Fillon s'est largement ouvert au monde des affaires au niveau de la composition du gouvernement. Enfin, le gouvernement Hollande Valls fut surtout composé d'énarques et d'enseignants. [...]
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