Utopie, société idéale, Thomas More, organisation politique et religieuse, régime monarchique, Henri VIII, Londres
Thomas More est né en 1478 et est mort décapité en 1535 à Londres. C'est un humaniste qui a connu, sous le règne d'Henri VIII, de grands succès professionnels dans le domaine de la politique : il fut, par exemple, nommé chancelier en 1521. Resté catholique au moment de la réforme anglicane, il s'opposa au roi lors de son divorce d'avec Catherine d'Aragon, c'est la raison pour laquelle le roi a ordonné sa condamnation à mort. En 1516, il publie le célèbre roman politique Utopie. C'est un roman en deux parties : dans la première partie, Thomas More se livre à une critique de l'organisation politique et religieuse du régime monarchique et dans la seconde partie, il fait une description de la vie idéale sur l'île Utopie où les individus s'entendent parfaitement entre eux et sont libres. Ce roman s'inspire des récits de voyages qui sont à la mode au XVIe siècle.
[...] Dans ce cas, l'isolation peut-être considérée comme une caractéristique de l'idéal puisqu'elle permet aux Utopiens de ne pas être soumis aux mœurs qui pervertissent l'Homme. De plus, l'île est un monde parfait. Les Utopiens sont bienveillants : pour accueillir les Anémoliens, chaque ville a envoyé trois citoyens Ils sont également polis et respectueux comme le montre le comportement de la mère à la fin, lorsqu'elle dit à son fils, qui critique la tenue des Anémoliens, Silence, fils, ce doit être un des bouffons des ambassadeurs Ils ont un comportement exemplaire. [...]
[...] Certes, Thomas More aimerait que les Européens soient aussi respectueux que les Utopiens qu'il a créés. Mais le récit a une portée beaucoup plus importante. En effet, en écrivant ce roman, Thomas More remet en question le fonctionnement de la monarchie autoritaire, le goût des puissants pour l'ostentation. Il s'agit donc d'une critique sociale. Thomas More critique la vanité : les ambassadeurs qui veulent éblouir sont ridiculisés. Ils sont considérés comme des bouffons ils attachent trop d'importance au paraître et mettent de côté l'être. II Un apologue. [...]
[...] Ce que veut nous dire Thomas More, c'est qu'il ne faut pas juger les étrangers d'après nos propres valeurs, nos propres coutumes et nous propose donc d'oublier ses propres préjugés avant d'essayer de comprendre les autres. Thomas More se pose en moraliste. Conclusion : En écrivant cette utopie, Thomas More est parvenu à véhiculer ses idées qui sont des idées humanistes. L'espoir de voir les gens s'améliorer en remettant en cause certains comportements sociaux, l'intérêt pour la culture des civilisations du Nouveau Monde, la question de savoir si les valeurs des Européens sont universelles et l'égalité des coutumes sont autant d'idées soulevées par le texte. [...]
[...] Le fait que l'enfant soit présenté comme sage est aussi un élément ironique : cela sous-entend que même les enfants sont plus sages que les adultes. On peut peut-être aller jusqu'à supposer que l'enfant qui considère les ambassadeurs comme des idiot[s] à la fin de l'extrait est le porte-parole de Thomas More. L'argumentation est donc indirecte. Dans l'ensemble, on note que la lecture est orientée. On peut parler d'apologue Une morale. ü Le récit va encore plus loin puisqu'il aborde la question de la relation entre les peuples. [...]
[...] Ce roman s'inspire des récits de voyages qui sont à la mode au XVIième siècle. Dans cet extrait, Thomas More imagine l'arrivée d'une délégation d'Anémoliens à Amaurote, la capitale de l'île. Pour comprendre l'extrait, il est nécessaire de bien faire la distinction entre les habitants de l'île, qui ne connaissent pas les coutumes des autres pays, et les Anémoliens, qui ne connaissent pas les conventions d'Utopie. Nous allons essayer de déterminer l'objectif de Thomas More. Pour cela, nous allons étudier les différentes caractéristiques du récit. [...]
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