Traité théologico-politique, Spinoza, auteur, liberté, écriture, philosophe, oeuvre, manifeste démocratique, opinion commune, obéissance éclairée, conscience, corps politique
Dans le Traité théologico-politique, s'intéressant à l'Écriture, Spinoza réfute les préjugés et revendique la liberté de philosopher. Dans cette oeuvre, qu'on a pu considérer comme « un manifeste démocratique » (Étienne Balibar), il considère que l'État empêche que les individus ne soient des « ennemis publics ». Il définit aussi ce qu'est la vraie liberté. Pour ce faire, il part de l'opinion commune dont il montre la fausseté. Se situant tant au niveau privé que public, il met en lumière les conditions de cette vraie liberté dans un texte solidement argumenté, où abondent les connecteurs logiques.
[...] » Dans le Traité théologico-politique, s'intéressant à l'Écriture, Spinoza réfute les préjugés et revendique la liberté de philosopher. Dans cette œuvre, qu'on a pu considérer comme « un manifeste démocratique » (Étienne Balibar), il considère que l'État empêche que les individus ne soient des « ennemis publics ». Il définit aussi ce qu'est la vraie liberté. Pour ce faire, il part de l'opinion commune dont il montre la fausseté. Se situant tant au niveau privé que public, il met en lumière les conditions de cette vraie liberté dans un texte solidement argumenté, où abondent les connecteurs logiques. [...]
[...] » [Résumé] : Agir en obéissant à un ordre condamnerait à la servitude, alors qu'agir comme on veut garantirait la liberté sont des idées répandues. [Commentaire] : La liberté se définirait donc par l'absence de contrainte et la satisfaction immédiate des désirs. C'est la liberté que connaissent les animaux sauvages. Dans le Gorgias de Platon, Calliclès soutient cette thèse : être libre c'est mépriser les entraves, lois. Il s'agit davantage de licence que de liberté. L'extérorité (l'ordre venu de quelqu'un d'autre) s'opposerait à l'intériorité (suivre ses pulsions). Dans ces conditions, ne seraient libres que les chefs. [...]
[...] » R : Inversement, agir en fonction d'un ordre n'implique pas la servitude quand on connaît l'intention de ordre. C : la conscience du but de l'action (favorable à notre intérêt) à laquelle on obéit, permet de distinguer liberté et servitude. C ~ LES LOIS GARANTISSENT L'INTÉRÊT DES MEMBRES DU CORPS POLITIQUE « 4 Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de l'agent lui-même, mais de celui qui la commande, alors l'agent est un esclave, inutile à lui-même ; au contraire, dans un État et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave, inutile en tout à lui-même, mais un sujet. [...]
[...] C'est donc le contraire absolu de la liberté qui réside dans une adhésion totale à la Raison. « captif » : l'adjectif introduit l'idée de la passivité et donc d'esclavage : c'est un retournement de l'affirmation de la première phrase. Agir de façon capricieuse, ce n'est pas être libre. « plaisir » reprend « bon plaisir » : Spinoza présente un paradoxe. La raison permet d'adopter un comportement conforme à nos intérêts : l'« utile » (ce qui est profitable, avantageux) est un concept à prendre en compte. [...]
[...] En obéissant à la loi, le sujet (ou citoyen), ne se soumet pas à une contrainte, il est d'accord avec elle : à travers elle, il s'obéit à lui-même. Sa volonté coïncide avec celle de l'État. CONCLUSION : Spinoza réfute la liberté comme licence. Celle-ci n'est que le déchaînement des pulsions et des passions. Sa démonstration repose sur la raison individuelle qui rejoint la raison de l'État, permettant d'avoir une vue claire de l'intérêt qu'on trouve à obéir. L'État ne saurait donc être totalitaire. D'ailleurs, il pense que la liberté d'expression doit être assurée par cet État : il y va de sa stabilité. [...]
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