J.Locke imagine l'état de nature comme un état d'égalité et de paix où les hommes se portent mutuellement secours en cas de besoin.
L'épanouissement par la raison
Dans son chapitre premier, J.Locke pose d'emblée les bases de sa théorie politique.
Ainsi, il commence son ouvrage en réfutant les arguments de Sir Robert Filmer, défenseur de la monarchie absolue qui justifiait la toute puissance royale par celle qu'il croyait naturelle, du père sur ses enfants.Mais, pour Locke, l'autorité politique ne saurait reproduire l'autorité paternelle puisqu'il se place dans l'hypothèse d'un état de nature tel qu'aucun trait de notre vie civile n'y existe encore.
Locke envisage ainsi le pouvoir politique comme (§3) : « Le droit de faire des lois, sanctionnées ou par la peine de mort, ou a fortiori par des peines moins graves afin de réglementer et de protéger la propriété… ».
[...] Par contre, contrairement à lui, Locke s'oppose à la soumission à un pouvoir absolu pour préserver la sécurité des individus. Son argumentation suit donc une démarche que l'on peut résumer en trois points : Locke part de l'état de nature, état caractérisé par l'absence d'institutions et de liens sociaux entre individus, pour montrer l'origine et la nécessité d'un pacte social fondateur de l'Etat dont il définira les institutions dans le respect de la liberté et de l'individualité qui caractérisent la démarche Lockienne et plus largement, la démarche libérale. [...]
[...] Et partant du postulat que le travail d'un homme en particulier est singulièrement le sien, tout ce qui est nécessaire s'ensuit. Ce postulat renforce le concept de la propriété comme une exclusion. Comme le travail lui appartient, il en est de même de la terre qu'il travaille et du Capital qu'il accumule au moyen de son travail. Tel est le principe que Locke met au centre du concept libéral de la propriété. Un siècle plus tard, à l'époque de Jefferson, la notion de propriété comme condition naturelle de l'existence humaine commencera déjà à être critiquée. [...]
[...] Cette critique a eu un profond impact sur Jefferson parmi tant d'autres. Comme David North le signale dans son essai, L'égalité, les droits de l'Homme et la naissance du socialisme, la Déclaration d'indépendance furent plus qu'une simple réaffirmation de la théorie Lockienne des droits naturels.« Il ne fait aucun doute que les écrits de Locke ont exercé une immense influence sur la génération de 1776. Mais près d'un siècle s'était déjà écoulé depuis que Locke avait rédigé son Second Traité sur le gouvernement civil. [...]
[...] Or, dans la déclaration d'indépendance, les droits "inhérents et inaliénables" identifiés par Jefferson sont "la vie, la liberté et la poursuite du bonheur". Pourquoi Jefferson s'est-il éloigné de la formulation Lockienne en substituant la "poursuite du bonheur" à la propriété ? On ne peut se contenter d'affirmer que cette différence est sans importance. Jefferson et ses associés étaient trop au courant de la pensée politique de leur époque pour choisir ces mots à la légère, surtout pour une question aussi cruciale. [...]
[...] C'est dans ces termes que Locke met en évidence à la fin du chapitre 3 que les hommes ont formé des sociétés, et ont quitté l'état de nature : car s'il y a une autorité, un pouvoir sur la terre, auquel on peut appeler, l'état de guerre ne continue plus, il est exclu, et les différends doivent être décidés par ceux qui ont été revêtus de ce pouvoir Locke justifie donc le passage de l'état de nature à la formation de sociétés politique dans le but d'éviter l'état de guerre. 2°Critiques et influences de l'ouvrage de Locke L'influence de Locke en matière de libéralisme politique Comme nous avons pu le voir, John Locke identifie certains droits inaliénables : le droit à la vie, à la liberté et à la propriété. [...]
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