Savant, intellectualisation, profession, vocation, savant allemand, savant États-Unien, politique, universitaires, enseignements, Weber, Platon, Tolzoi, privatdozen, dozent, spécialisation des savants, le progrès, science, théorie de la caverne, groupement politique, légitimité et domination politique, politique occasionnelle, secondaire et principale, éthique, religion
Dans une première partie, Max Weber livre une réflexion sur le métier et la vocation du savant. Sa problématique est la suivante : "Comment se présente le métier du savant au sens concret du mot ?" (I). L'auteur s'interroge en second temps sur la définition du personnel politique et l'existence d'une éthique compatible avec les affaires publiques (II).
[...] En Amérique, peu d'assistants convoitent le poste équivalent à celui du privatdozent en Allemagne. Pour Weber, ces différences montrent que la carrière d'un universitaire allemand se fonde sur le système ploutocratique. Ensuite, il montre les difficultés que doivent rencontrer les jeunes universitaires : devoir de faire salle pleine sous peine d'être congédiés, maigres revenus qui ne sauraient leur permettre de vivre dans la dignité Le jeune universitaire allemand, néanmoins, ne peut être délogé de son poste. Apparaît alors un dilemme « Faut-il accorder l'habilitation à tout jeune savant ( ) ou bien faut-il prendre en considération les « besoins de l'enseignement » et donner ainsi au dozenten en place le monopole de l'enseignement. [...]
[...] L'expérimentation est vue comme nécessaire à la science à la Renaissance, portait sur l'art, la musique Pour les intellectuels de l'époque comme Léonard de Vinci, la science mène à « l'art vrai » et à la « vraie nature ». Pour Weber, « c'est l'inverse qui semble vrai aujourd'hui ». : la jeunesse pense qu'il est nécessaire de se libérer de la science pour comprendre la nature de toute chose. Au cours de l'époque qui a vu l'avènement des sciences exactes, la science avait de plus pour vocation de servir la religion, de comprendre l'œuvre de Dieu, trop complexe pour l'appréhender aisément. [...]
[...] Subsiste dans tous les cas « le hasard » qui va permettre au privatdozen allemand et à l'assistant américain d'accéder à des postes moins précaires avec de meilleures conditions de travail : professeur titulaire, voire directeur ? Le hasard trouve ses origines dans les relations entre les facultés, qui proposent les candidats, et les ministères, qui les nomment. La sélection de « médiocres » à des postes stables et prestigieux est souvent liée à des raisons politiques. Le jeune universitaire doit posséder les qualifications du savant et du professeur qui ne sont pas confondues. [...]
[...] Pour Weber, la politique peut empêcher l'homme d'atteindre le salut : « Ils ont préféré la grandeur de la Cité au salut de leur âme » (Histoires florentines, Machiavel). Effectivement, des buts louables tels que « la paix internationale » nécessitent l'usage de la violence, acte immoral, et empruntent l'éthique de la responsabilité. Weber conclue que l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité se complètent et forment un « homme authentique » qui « peut prétendre à la vocation politique. [...]
[...] Les individus qui font de la politique leur profession principale vivent soit « pour la politique » en faisant de celle-ci le but de leur vie, en servant cette cause ; soit « de la politique » c'est-à-dire par pur besoin financier. L'activité politique n'étant pas rémunérée, tout homme voulant vivre pour la politique, doit disposer d'une fortune personnelle afin d'assurer sa subsistance. Dès lors, tous les hommes, sans fortune personnelle, se voient exclus de la vie politique. Il semble donc nécessaire, pour Weber, d'instaurer une rémunération du politique. [...]
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