Comme lui, il pense que le Vrai est accessible à la raison humaine. Sa mort injuste acheva de le détourner de la vie politique athénienne.
La République peut être rangé parmi les quatre dialogues consacrés à la question politique.
Il constitue un ouvrage majeur de Platon: largement influencé par son vécu et la remise en cause de la Cité athénienne, ce dernier s'interroge sur les conditions de réalisation de la Cité juste, de la Cité idéale, mais également sur ces fondements. Véritable dialogue de maturité, Platon y recherche, à la lumière de son expérience, les modalités de la constitution d'une Cité juste et harmonieuse: qu'elles sont les conditions de réalisation de la Cité juste, de la Cité idéale, à l'image du vrai, de la vérité, et propice à l'harmonie?
[...] L'oligarchie par réaction mène à la démocratie: cette dernière périt à son tour par excès de liberté et tombe dans la tyrannie. Le glissement s'opère lorsque le peuple, pour se protéger des intrigues des oligarques, se donne un chef chargé de défendre ses intérêts. La démocratie s'établit quand les pauvres, victorieux de leurs ennemis, massacrent les uns, bannissent les autres et partagent également avec ceux qui restent le gouvernement et les magistratures Le tyran reçoit du peuple le pouvoir absolu. L'homme tyrannique se laisse alors conduire par la seule loi de ses désirs et de ses passions. [...]
[...] Mais il n'évitera pas la question, poussant l'exigence de vertu des gardiens dans ses plus extrêmes conséquences. Les gardiens ne doivent ainsi rien conserver qui les attache à une dimension privée de l'existence ou à la défense d'intérêts particuliers même si ces derniers sont inscrits dans la nature humaine. Pas de famille pour ne pas risquer l'aveuglement auquel mène inévitablement l'affection d'un père pour ses enfants ou d'un époux pour sa femme. Les gardiens partageront donc tout, y compris femmes et enfants: Ces femmes de nos guerriers seront communes toutes à tous; aucune n'habitera en particulier avec aucun d'eux; les enfants aussi seront communs, et le père ne connaîtra pas son fils, ni le fils son père La vertu devient dès lors redoutable. [...]
[...] La République, Platon Introduction Platon naît vers 428-427av. J.C à Athènes, dans une famille aristocratique. Animé par de vives ambitions politiques, Platon se détourna peu à peu de la vie politique athénienne, suite à la guerre du Péloponnèse, qui fut un désastre pour Athènes et sa démocratie, dont toutes les failles apparurent au grand jour, mais aussi du fait de sa rencontre avec Socrate. Ce dernier eut en effet une grande influence sur Platon. Contemporain des malheurs de la guerre, d'une crise profonde des valeurs et de la faillite de la démocratie, Platon s'attache au seul but valable aux yeux de Socrate: la recherche de la vérité. [...]
[...] La Cité primitive a pour finalité la satisfaction des besoins premiers, ceux de corps. Les hommes ne sont pas capables d'assurer seuls la diversité de ces besoins, alors qu'ils s'assemblent et répartissent les tâches. Ainsi, la première société humaine est régie par la loi de la spécialisation des tâches et de l'organisation rationnelle du travail. L'État doit sa naissance à l'impuissance où l'individu se trouve de se suffire lui-même et au besoin qu'il éprouve de mille choses Cette Cité paraît saine et heureuse, elle est fondée sur l'échange parfait, tout gouvernement y est donc inutile. [...]
[...] C'est dire que seul le travail sur le corps permet d'éduquer l'âme. Il n'y a pas de contrôle possible de la vie spirituelle et morale des individus sans contrôle des corps. L'idée est tapie dans le texte de Platon. Elle sera mise en pratique par toutes les religions, mais aussi par certains totalitarismes. Le corps des gardiens est un corps exposé, disponible. Il est démuni, il appartient à la Cité, mais à personne en particulier. Implicitement, Socrate reconnaît que la propriété privée et l'argent sont les sources de l'injustice sociale. [...]
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