Ce livre est dédié à Laurent II de Médicis, auprès de qui Machiavel espère en vain un retour en grâce. L'auteur s'interroge sur les moyens de conquérir un Etat et le conserver, ce qui est pour Machiavel le but de la politique.
Le premier chapitre d'introduction établit une distinction entre la République et la Principauté qui peut être de trois types : héréditaire, mixte quand un Etat en annexe un autre et nouvelle lorsqu'il s'agit d'une conquête. La première partie, constituée des chapitres 2 à 11, expose la manière dont les différentes Principautés et Républiques peuvent être acquises, gouvernées et conservées. Une principauté héréditaire est facile à gouverner, il s'agit seulement de temporiser.
[...] Les derniers chapitres constituent la conclusion où Machiavel prend des accents nationalistes. Il rêve à l'unité de l'Italie qui pourrait seule faire sa grandeur. Commentaire Machiavel, avec son ouvrage Le Prince, crée le réalisme en politique en adaptant l'attitude du gouvernant aux circonstances. Il sépare également le politique du moral, seul comptant pour lui le résultat, à savoir la conservation de l'Etat. En développant son argumentation sur des exemples historiques, Machiavel met en avant le fait que la politique est avant tout pragmatisme et action et que ce n'est pas une théorie abstraite. [...]
[...] Les grands seigneurs peuvent faciliter au prince l'entrée du pays, mais la conservation en est plus difficile et le prince devra agir par la force. Pour les nouvelles conquêtes, le Prince, même s'il les a conquises grâce à sa virtu la force de sa volonté, il doit se maintenir en utilisant la force, car le peuple n'est pas crédule indéfiniment. Si le prince s'est appuyé sur des forces étrangères ou la Fortune pour conquérir le pouvoir, il sera difficile pour lui de le conserver. En effet, il n'aura pas fait la preuve de sa valeur. [...]
[...] Dans les principautés ecclésiastiques, la religion étant enracinée dans les esprits, les gens d'Eglise qui gouvernent se maintiennent au pouvoir, car quoiqu'ils fassent, la religion et donc ses représentants ne sont pas critiquables. Selon Machiavel, conserver des Etats qui ont connu la liberté est très difficile, car le peuple garde le désir de la recouvrer profondément ancré dans son esprit. Dans la deuxième partie, du chapitre 12 à 14, Machiavel traite des questions militaires. Il estime que le Prince doit se soutenir par ses propres forces en levant une armée nationale s'il veut être en sécurité. [...]
[...] Il meurt en 1527 après que la République de Florence fut provisoirement réinstaurée. Machiavel est l'auteur de quelques livres célèbres : Le Prince (1513), Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1520), L'art de la guerre (1521), Histoire de Florence (1525). Le Prince, Machiavel Ce livre est dédié à Laurent II de Médicis, auprès de qui Machiavel espère en vain un retour en grâce. L'auteur s'interroge sur les moyens de conquérir un Etat et le conserver, ce qui est pour Machiavel le but de la politique. [...]
[...] La troisième partie, du chapitre 15 à 23, Machiavel étudie les rapports du Prince avec ses sujets et alliés. L'attitude du Prince est marquée par le pragmatisme : il doit être bon ou mauvais à propos ; le Prince doit combattre les hommes par la force et par les lois, donc le Prince doit être homme et bête selon les cas. Machiavel estime qu'il vaut mieux être craint qu'aimé de ses sujets, car l'amour ne dépend pas du Prince contrairement à la crainte. [...]
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