La foi, en son sens général, désigne la fidélité à remplir ses engagements en quelque chose. On emploie parfois dans le langage courant l'expression « donner un gage de sa foi », ce qui signifie que lorsqu'un Homme utilise cette expression, il donne une garantie, une assurance à sa fidélité au niveau d'un engagement quelconque. Machiavel, dans Le Prince, nous explique que la foi ne doit pas toujours être respectée par un prince malgré qu'elle soit un gage de sa sincérité. En effet, si la foi permet de lier le prince et son peuple, elle peut également présenter une contrainte pour le prince qui doit s'adonner à une loyauté et à une fidélité qui peuvent parfois se retourner contre lui. Ainsi, il est parfois dans l'obligation de ne pas exécuter lui-même ses propres lois et règles. Un prince doit donc utiliser les lois mais également la force pour pouvoir garder sa foi. Telle est la thèse de Machiavel dans le chapitre XVIII du Prince qui explique donc qu'un prince doit user de l'Homme et de la bête, c'est-à-dire des lois et de la force pour guider un peuple mais également pour garder le pouvoir plus généralement et donc se protéger lui-même. Donc finalement, comment un prince doit-il mener une politique ? Machiavel pense que le prince devrait associer l'Homme et la bête dans son organisation politique ce qui signifie qu'il doit à la fois user des règles qui correspondent à l'Homme et la force qui correspond à la bête. Seulement, selon Machiavel la bête se décompose en deux animaux indispensables l'un comme l'autre. La force extrême est représentée par le lion ce qui permet au prince de garder le contrôle sur son peuple et la ruse représentée par le renard qui permet au prince d'user d'ingéniosité pour garder ce même contrôle. Un prince doit donc finalement additionner différentes natures de l'Homme.
[...] Les Hommes sont donc tout d'abord des êtres imprégnés par l'éducation ce qui leur fait ressentir, au-delà de leur nature même, des sentiments moraux. Ainsi, les lois et les règles sont donc indispensables dans une organisation politique car un prince acquiert ainsi une première manière de contrôler son peuple et ainsi lui faire reconnaître que d'une certaine façon, le créateur des lois est forcément un être bon et le prince est ainsi un homme respecté par son aptitude à respecter des lois définies de manière également acquises par l'éducation mais les Hommes sont également de nature, des êtres violents, qui ne peuvent parfois être contrôlés que par la force. [...]
[...] La force extrême est représentée par le lion ce qui permet au prince de garder le contrôle sur son peuple et la ruse représentée par le renard qui permet au prince d'user d'ingéniosité pour garder ce même contrôle. Un prince doit donc finalement additionner différentes natures de l'Homme. Le prince, pour garder son pouvoir, doit mener une politique qui s'annonce souvent difficile. Pour mener cette politique à bien, il doit utiliser à la fois de l'Homme et de la bête. Deux façons de combattre pour garder le pouvoir sont donc présentes. [...]
[...] L'expression la fin justifie les moyens qualifie bien le fait que la ruse est un moyen pour pouvoir tromper le peuple et il ne manque généralement pas d'imagination afin de rendre une loi en désétéude ou une promesse vaine. L'expression explicite finalement que les princes ayant usés des meilleures ruses arriveront à de meilleures fins. Mais heureusement pour le prince ses sujets le suivront très certainement en tombant dans les pièges imaginés par celui-ci. La naïveté des Hommes va être bénéfique aux infidélités du prince car il va avoir plus de facilités pour les tromper. [...]
[...] Grâce à elle, un prince peut user d'ingéniosité afin de pouvoir ne pas toujours accomplir ce qui est prescrit par les règles, les lois qui se retournent parfois contre lui lorsqu'elles n'ont pas eu les résultats escomptés. Grâce à cette ruse, il a toujours la confiance de son peuple qui croit toujours en sa bonne foi, c'est-à-dire à sa loyauté et à sa fidélité à remplir des engagements malgré qu'il ait commis des infidélités à son peuple habilement dissimulées. Il camoufle finalement ces infidélités par des faux sermons ou des violations de sermons. Deux choses justifient finalement le recours à la ruse par le prince. En effet, les Hommes font parfois preuve de méchanceté. [...]
[...] Le prince de Machiavel : Comment les princes doivent garder leur foi ? - Chapitre XVIII La foi, en son sens général, désigne la fidélité à remplir ses engagements en quelque chose. On emploie parfois dans le langage courant l'expression donner un gage de sa foi ce qui signifie que lorsqu'un Homme utilise cette expression, il donne une garantie, une assurance à sa fidélité au niveau d'un engagement quelconque. Machiavel, dans Le Prince, nous explique que la foi ne doit pas toujours être respectée par un prince malgré qu'elle soit un gage de sa sincérité. [...]
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