L'œuvre se doit d'être replacée dans son contexte afin éviter les interprétations équivoques. L'Italie est divisée en une vingtaine de royaumes et envahie par la France en 1494, alors qu'elle dispose d'une certaine avancée économique et culturelle, et que Louis XI, Ferdinand d'Aragon ont unifié la France et l'Espagne.
Le Prince est composé lors de l'année 1513 alors que Florence traverse une crise politique, et après que Machiavel ait été renvoyé du pouvoir par les Médicis. Bien que l'œuvre soit partiellement motivée par le désir d'être engagé, elle ne constitue pas un recueil de louanges pour Laurent II de Médicis, au contraire on pourrait la qualifier d'anti-miroir des princes.
En outre l'œuvre s'ancre parfaitement dans la Renaissance en tant qu'elle représente un retour aux sources antiques et aussi l'émergence de valeurs radicalement nouvelles.
[...] Le Prince - Machiavel Contexte L'œuvre se doit d'être replacée dans son contexte afin d'éviter les interprétations équivoques. L'Italie est divisée en une vingtaine de royaumes et envahie par la France en 1494, alors qu'elle dispose d'une certaine avancée économique et culturelle, alors que Louis XI, Ferdinand d'Aragon ont unifié la France et l'Espagne. Le Prince est composé lors de l'année 1513 alors que Florence traverse une crise politique, et après que Machiavel ait été renvoyé du pouvoir par les Médicis. [...]
[...] Pour bien connaître le naturel des peuples, il est nécessaire d'être prince ; et pour bien connaître les princes, il faut être peuple Par sa situation intermédiaire (provenant d'une extraction sociale, et à la fois ayant exercé à Florence), Machiavel possède cette connaissance. Dans la présentation même du personnage, Machiavel par la virtuosité présente son art. On peut observer des régularités, des concordances sans que cela aboutisse à une science. Les exemples sont avant tout des faits particuliers, qu'il regroupe en famille par analogie, sans principe universel. La science ne vise pas le général, mais l'universel. [...]
[...] Cette conception reposant sur l'idée de domination, de maîtrise de la fortune peut être dépassée. En effet, quand elle s'accorde avec la vertu, la fortune se réduit à l'« occasion pourtant sans cette vertu, l'occasion serait venue en vain et n'aurait pas permis l'acquisition d'un nouvel État. En ce sens, seules les qualités du temps favorisent différents moyens d'action : ceux-ci sont sélectionnés en fonction de leur adaptabilité aux circonstances, de leur kairos chez Aristote, quelqu'un sachant saisir le moment opportun. [...]
[...] Aussi la recherche à tout prix de consensus n'est pas la bonne voie. Ainsi, la vertu du chef d'État n'est pas de faire cesser purement et simplement les dissensions, tâches vouées à l'échec, mais consiste à distinguer celles favorables au bien public de celles qui peuvent lui nuire. Réalisme politique et pragmatisme L'art politique ne consiste pas en une visée de l'idéal, mais dans une pesée lucide des possibilités propres à chaque situation, ce qui permet d'adapter le juste au nécessaire. [...]
[...] Au XIXe, Gabriel Naudé écrit Considérations sur les coups d'États contre Machiavel qui aurait rompu les affaires politiques, diffusant largement son œuvre. Etant secrétaire, il aurait dû garder les secrets. [...]
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