Le Prince - Machiavel - analyse par chapitres

Thèmes abordés

machiavel, ruse, vertu, prince, raison, peuple, Comment doit-on gouverner pour être un bon Prince?

Résumé du document

Machiavel est né en 1469. Comme tout le monde dans le contexte intellectuel et politique de sa période. Cependant, il arrive à garder une certaine intention critique vis-à-vis de ses contemporains, principalement à travers Le Prince. À partir de 1498, après la chute de Savonarolle, qui avait instauré une tyrannie inspirée par Dieu, il enchaîne quelques fonctions politiques, et notamment une fonction diplomatique ; il est ainsi second chancelier.
Durant son enfance, il reçut une formation humaniste universitaire, parfaitement en accord avec cette fonction diplomatique. C'est à travers le journal tenu par le père du philosophe que l'on sait ce que fut l'éducation de Machiavel. De plus, il faut ajouter à cette formation le capital social de ses parents. En effet, son père était juriste et proche des cercles humanistes ainsi que de la SCALA, le 1er chancellier de Florence. Après de nombreux évènements et de nombreux déboires, et notamment une guerre perdue par Florence, il essayera de se faire bien voir par les Médicis, qui ont repris le pouvoir à Florence après la mort de Jules II. C'est dans cette optique que Le Prince fut écrit. La dédicace et la dernière phrase de l'ouvrage le montrent : ce livre s'adresse à la famille de Médicis, c'est-à-dire aux puissants, aux gouvernants.

Extraits

[...] Enfin, par rapport à la question des forteresses, l'auteur, même si il redit que tout dépend de la situation particulière, dégage tout de même une règle. Il écrit ainsi que le prince qui a plus peur des peuples que des étrangers doit faire des forteresses, mais celui qui a plus peur des étrangers que des peuples doit s'en passer. (p.147) Chapitre 21 : Que signifie Pas de Prince sans Majesté ? Dans ce chapitre, Machiavel s'attache à montrer comment un prince parvient à acquérir de la réputation. [...]

[...] Il ne faut ni engager des mercenaires, ni faire appel à des voisins. Et il faut même, pour Machiavel, privilégier la défaite avec ses propres troupes que la victoire avec l'aide d'un voisin. Le philosophe se réfère à César Borgia qui au début fit appel à des forces françaises, puis à des mercenaires car il se méfiait des français, et enfin il détruit ses mercenaires pour ne plus faire confiance qu'à ses forces propres. Et la réputation de César Borgia fut de plus en plus grande à mesure qu'il n'eut recours qu'à ses propres troupes. [...]

[...] Un prince doit être réputé clément, et non impitoyable. Cependant, il nuance ces propos par la suite, puisqu'il dit q'un prince doit n'avoir cure du mauvais renom de cruel, pour tenir ses sujets unis et dans la foi, parce qu'avec très peu d'exemples, il sera plus pitoyable que ceux qui, par une pitié excessive, laisse s'ensuivre les désordres, dont il peut naître meutres ou rapines : parce que ceux-ci offensent habituellement l'ensemble tout entier des sujets, et ces exécutions qui viennent du prince offensent un particulier. [...]

[...] C'est dans cette optique que Le Prince fut écrit. La dédicace et la dernière phrase de l'ouvrage le montrent : ce livre s'adresse à la famille de Médicis, c'est-à- dire aux puissants, aux gouvernants. ANALYSE LINEAIRE : Remarque : les questions ne sont pas les titres des chapitres, mais une question assez générale à laquelle le chapitre répond. Chapitre 1 : Quels sont les genres d'états et les modes de conquêtes décrient dans le chapitre 1 ? Les états sont soient des principats, soit des républiques. [...]

[...] Pour Machiavel, il importe donc de ne pas rester neutre. La prudence est nécessaire, mais par la neutralité. Comme le dit l'auteur, la prudence consiste à savoir reconnaître les qualités des inconvénients et prendre le moins mauvais pour bon. (p.151) Enfin, pour être un prince réputé, le philosophe écrit qu'il doit honorer les hommes qui excellent dans leur profession, dans leur art, car cela accroît la grandeur de l'Etat. Et il faut aussi ne jamais négliger l'amusement, il faut occupés les peuples avec des fêtes et des spectacles (p.152). [...]