Qu'est-ce que la politique ?, Hannah Arendt, philosophie, politique, société de consommation, enjeux politiques, violence politique, histoire de la politique
L'ouvrage est écrit en langue anglaise et il convient de préciser le titre original : The Promise of Politics. Ce titre correspond bien à l'ambition de l'ouvrage. En effet, l'auteure y examine le conflit entre la philosophie et la politique. Elle démontre que la tradition de la pensée dite « occidentale » — allant des penseurs grecs tels que Platon et Aristote jusqu'aux penseurs allemands du XIXe siècle à l'instar de Karl Marx — n'a pu prendre en compte l'action des individus. Enfin, la philosophe tente dans son ouvrage de répondre à la question de la définition de la politique, notamment dans un contexte de remise en question du politique, voire d'un délaissement de la part des citoyens et/ou individus. Cet ouvrage, en plusieurs parties structurées, vise à proposer une réponse philosophique et pratique à la notion de politique, et d'en avertir la nécessité de s'en rendre compte, notamment dans un contexte de développement des idées totalitaristes et des dictatures.
[...] Résumé de l'ouvrage : apport de la pensée d'Hannah Arendt dans la construction d'une définition du politique et de son sens La notion de politique n'est pas nouvelle dans la philosophie antique comme moderne : Platon l'évoquait tandis que, durant la première moitié du XXème siècle, Max Weber évoquait dans ses deux conférences les notions de Savant et de Politique. Toutefois, Hannah Arendt tente dans le début de son ouvrage, dès le fragment de répondre à la question suivante : « Qu'est-ce que la politique ? ». [...]
[...] Dès lors, l'action politique reste un idéal pour Hannah Arendt, et une volonté d'agir pour le futur du développement d'une société. Par ailleurs, l'analyse de cet ouvrage nous permet de nous rendre compte d'une vaste critique des modes de consommations, et plus généralement de l'avènement d'une société de consommation dans les sociétés modernes. En effet, la critique d'Arendt de la société moderne en tant que société de consommation met en lumière des préoccupations légitimes quant à la dégradation de la vie politique. [...]
[...] Sans violence, pas de politique. On pourrait effet proposer cette conclusion à la suite de la lecture de cet auteur. Face à une situation politique qui serait, au moment où l'autrice écrit cet ouvrage, en crise, on constate que la violence est un poncif pour déterminer la notion de « politique ». Cela ne suffit pas que la politique soit nécessairement violente, mais simplement que l'on retrouve souvent un lien entre politique et violence, voire entre politique et une certaine forme de brutalité. [...]
[...] Il y a donc chez Hannah Arendt une volonté de vouloir évoquer en profondeur la question de la définition du sens politique en y impliquant deux enjeux majeur : la violence politique et l'action politique. En effet, en filigrane, on constate durant la lecture de cet ouvrage que le sens politique vise à déterminer l'action politique : il faut guider cette action selon le sens et les valeurs décidés par les acteurs politiques. Autrement, il ne s'agit pas d'un sens politique pertinent, et on ne peut pas parler de politique. [...]
[...] En agissant de cette manière, l'autrice perd le sens social de la politique, et nous n'avons pas pu alors prendre en compte d'autres dimensions tout aussi importantes de la notion de politique, dont sa dimension sociale. On pourrait voir dans l'approche d'Hannah Arendt une continuité des travaux de Machiavel dans la volonté de définir froidement la question politique. Conclusion On peut donc en conclure que cet ouvrage s'inscrit dans une volonté de définir le précisément et simplement la question politique, notamment à travers une approche historique et philosophique. [...]
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