Concentration - juif- shoa - pollack
Sociologue et germaniste français du 20ème siècle, mort en 1992 soit 4 ans après la parution de L'expérience concentrationnaire. L'ensemble de son oeuvre s'intéresse à l'identité sociale (sa construction ou destruction) en situation extrême. Avant d'étudier le système concentrationnaire, il s'était intéressé par exemple à la situation des homosexuels face au sida dans Les homosexuels et le sida. Michael Pollak essaie d'analyser les mécanismes de destruction et de reconstruction de l'identité au sein d'un camp de concentration. Selon lui, l'expérience concentrationnaire serait révélatrice de l'identité. Pour cela il a recueilli 16 témoignages de femmes rescapées du camp d'Auschwitz-Birkenau. Trois de ces témoignages sont rapportés en première partie de l'oeuvre. Ensuite, il s'appuie sur un corpus de témoignages provenant de diverses autobiographies, romans ou dépositions judiciaires pour étayer sa thèse.
[...] Le mari déménage à Vienne, où il se suicide. Margareta part pour Stockholm chez son frère. Elle fait connaissance dʼun journaliste suédois et lʼépouse. Après quatre années de difficultés et de conflits avec son mari au bord de lʼalcoolisme, le divorce est prononcé. Ruth Juive berlinoise, la vie anonyme dans la capitale permettait des plus amples possibilités dʼéchapper aux tracasseries quotidiennes. Mais cʼétait à Berlin que la vraie nature du régime était cachée le plus de ses victimes désignées, les juifs. [...]
[...] Margareta Lʼ entretien de Margareta résulte de son désir de se libérer de ses souvenirs en les rendant publics. Juive autrichienne, elle se marie avec un juif baptisé. En effet, il ne se sentait pas juif, mais plutôt monarchiste et y compris antisémite. Il a une grande admiration pour la race germanique ce qui lʼempêche de comprendre tous les dangers que comporte la montée du nazisme Après lʼinvasion nazie en Tchécoslovaquie, il sʼen suit une déjudaïsation du pays, de laquelle juifs souffrent beaucoup notamment par des restrictions et prohibitions. [...]
[...] Pour cela il a recueilli 16 témoignages de femmes rescapée du camp dʼAuschwitz-Birkenau de ses témoignages sont rapportés en première partie de lʼoeuvre. Ensuite il sʼappuie sur un corpus de témoignages provenant de diverses autobiographie, romans ou dépositions judiciaires pour étayer sa thèse. Nous allons dʼabord rappeler les différents témoignages avant de sʼintéresser à la destruction identitaire opérée par le camp de concentration, puis ensuite nous étudierons les mécanismes de survie possible. Les trois témoignages Les trois témoignages se présentent en suivant la même structure établie par Michael Pollak. [...]
[...] Avoir des liens avec lʼextérieur devient aussi essentiel. Tout élément permettant de se raccrocher à la réalité dʼêtre humain est primordial : un signe de la main de la part dʼun habitant local pouvait suffire à rendre sa dignité perdue au déportée et lui donner quelque chose à laquelle se raccrocher. Plusieurs moyens de contact avec lʼextérieur étaient possibles. Sur le chemin de lʼusine, les déportés pouvaient apercevoir les locaux qui parfois leur laissaient de la nourriture sur le chemin. [...]
[...] Ces formes dʼajustement quʼon a étudié, on tous pour objectif de permettre au déporté de conserver ou reconstruire une identité sociale, nécessaire à la survie en tant quʼelle redonne une volonté de vivre. Lʼajustement permet dʼentreprendre le processus de la reconquête de son identité, en parvenant à ses besoins physiques (auto-perception), fondant des relations avec autrui (représentation) et prenant soin de son esthétisme (hetero-perception). Finalement, comme lʼécrit Michael Pollak, «accéder à la connaissance de soi et assumer son passé rendent la possibilité dʼagir» (p.205). [...]
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