... Quel est le partage du pouvoir qui permettrait, selon Montesquieu, de garantir la liberté politique de chacun, en assurant un équilibre entre les institutions de l'Etat ? Afin de tenter d'y répondre, nous verrons dans un premier temps comment la liberté découle de la division du pouvoir (I). Puis dans un deuxième temps par quelles modalités Montesquieu met en place un équilibre entre les pouvoirs (II).
[...] Exposé : Commentaire sur la séparation des pouvoirs, De l'esprit des lois de Montesquieu. Introduction La fin de l'ancien régime est marquée par un pluralisme de valeurs et de courants de pensées. Cette période correspond au siècle des lumières. Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu est un moraliste, penseur et philosophe de ce siècle. En effet, il est né le 18 janvier 1689 à La Brède et mort le 10 février 1755 à Paris. C'est suite à une série de voyage que Montesquieu publie le maître-livre de son œuvre : De l'esprit des lois en 1748. [...]
[...] Celles-ci pourraient conduire à une diminution des libertés individuelles. D'un point de vue fonctionnel, Montesquieu distingue deux facultés qu'il utilise comme critères pour le partage des fonctions : la faculté de statuer, qui regroupe l'initiative, la discussion et l'adoption d'une décision et la faculté d'empêcher, qui permet de s'opposer aux décisions prises par l'autre organe. En l'espèce, le pouvoir législatif exerce ces deux facultés puisque les chambres peuvent statuer sur des lois tout en bloquant les décisions de l'autre chambre. [...]
[...] Par le biais de cette théorie de séparation des pouvoirs, les intérêts des différents citoyens seraient pris en compte et équilibrés. C'est ce concept qui a plut à Montesquieu dans les institutions anglaises, le fait que depuis 1689 le Roi exerce sa souveraineté en son parlement. La théorie de Montesquieu a servi de fondements à une certaine classification des régimes politiques opposants la pratique d'une confusion des pouvoirs au profit du législatif à la pratique d'une confusion au profit de l'exécutif. [...]
[...] Selon lui la loi pourrait remplire ce rôle des-lors qu'un gouvernement modéré serait en place. Montesquieu étant un noble, son combat ne porte pas tant sur l'absolutisme lui-même, étant donné que ses intérêts se rapprochent de ceux du souverain, mais plus sur son application arbitraire et despotique à la méthode de Louis XIV. Ainsi, Montesquieu distingue trois sortes de gouvernements que sont : le gouvernement républicain, dans lequel la souveraineté appartient au peuple dans une logique démocratique, le gouvernement monarchique, le cas où une personne gouverne seule mais selon des règles fixes et établis, puis le gouvernement despotique, où une seule personne gouverne en imposant ses volontés et caprice comme des règles intangibles. [...]
[...] Montesquieu doit sa théorie de la séparation des pouvoirs aux études qu'il a portées sur les institutions anglaises. En effet, il vie en Grande Bretagne de 1729 à 1731 ou il s'inspire de la théorie de John Locke, mort en 1704. Alors qu'une monarchie absolue est place en France, le régime anglais utilise un concept de séparation des pouvoirs depuis la fin du dix- septième. C'est en théorisant le système anglais que Montesquieu à pu critiquer la monarchie absolue française et prôner la monarchie constitutionnelle. [...]
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