Fille unique d'une famille aisée de juifs allemands, Hannah Arendt fait ses études à l'université de Marbourg. Elle a écrit plusieurs ouvrages, dont Condition de l'homme moderne, et Les Origines du totalitarisme, menant une réflexion sur la nature de la politique à l'âge des masses. Sans élaborer de système philosophique, elle s'est efforcée de penser les causes morales et politiques du totalitarisme, ainsi que la « banalité du mal ».
Le système totalitaire est le troisième tome des Origines du totalitarisme, après l'Antisémitisme et l'Impérialisme. Hannah Arendt tente de déterminer l'essence même d'un régime qu'elle considère comme totalement inédit et sans précédent : le totalitarisme. Elle s'attarde pour cela sur les caractéristiques des deux grands régimes totalitaires du XXe siècle : la Russie stalinienne et l'Allemagne nazie. L'Italie de Mussolini en revanche n'est pas considérée comme un régime totalitaire, car ce dernier établit seulement une dictature avec un parti unique.
[...] La psyché peut être détruite sans que le cops soit détruit, dans ces camps apparaissent des hommes sans âme. Pour qu'il y ait domination totale, il faut à la fois tuer la personne juridique, la personne morale, et la différenciation entre les individus. Le dessein des idéologies totalitaires est de transformer la nature humaine elle-même. Le récit des survivants est souvent mis en doute, car l'immensité des crimes donne aux meurtriers qui proclament leur innocence à l'aide de mensonges l'assurance d'être crus plutôt que les victimes qui disent la vérité. [...]
[...] Les élites à cette même époque, qui constituent la génération du front sont poussées par des instincts antihumanistes, marquées par un profond dégoût des valeurs existentialistes et par un activisme les poussant à faire quelque chose d'héroïque, ou de criminel. Leur déconnexion vis-à-vis de la réalité les amène à être attirées par les mouvements totalitaires, fascinées par les mensonges qui peuvent devenir des faits incontestables grâce à la puissance du totalitarisme. L'alliance entre l'élite et la populace est due à la coïncidence de leurs aspirations : elles ont été éliminées du cadre de la société de classe et aspirent à incarner le destin de leur époque. Pour gagner ces masses, les mouvements totalitaires utilisent la propagande. [...]
[...] Hannah Arendt tente de déterminer l'essence même d'un régime qu'elle considère comme totalement inédit et sans précédent : le totalitarisme. Elle s'attarde pour cela sur les caractéristiques des deux grands régimes totalitaires du XXe siècle : la Russie stalinienne et l'Allemagne nazie. L'Italie de Mussolini en revanche n'est pas considérée comme un régime totalitaire, car ce dernier établit seulement une dictature avec un parti unique. L'analyse de Arendt s'articule autour de quatre thèmes principaux : la société sans classe dans laquelle s'enracinent ces régimes, le mouvement totalitaire en lui-même à travers sa propagande et son organisation, le totalitarisme au pouvoir grâce à l'État totalitaire, la police secrète et la domination totale, et enfin l'idéologie et la terreur. [...]
[...] Dans une perspective plus critique, Hannah Arendt a voulu décrire dans cet ouvrage un régime totalitaire de façon très théorique, elle a essayé de construire un modèle de ce type de régime, ce qui peut en quelque sorte donner l'impression de lire un manuel des systèmes totalitaires. En effet tout au long du livre, l'auteur établit une distance froide avec le totalitarisme, ses descriptions et analyses sont dénuées de tout sentiment, passion ou même jugement, auquel le lecteur a été habitué concernant la très riche filmographie et bibliographie concernant ce sujet. [...]
[...] Hannah Arendt, "Le système totalitaire" Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible. [David Rousset, L'Univers concentrationnaire] Fille unique d'une famille aisée de juifs allemands, Hannah Arendt fait ses études à l'université de Marbourg. Elle est l'élève de Heidegger et obtient en 1929 un doctorat en philosophie, sous la direction de Karl Jaspers. Exilée en France de 1933 à 1940, elle s'installe après la guerre aux États-Unis pour y enseigner aux universités de Californie, Chicago, Columbia et Princeton, où elle se rend célèbre en questionnant la possibilité de juger les crimes contre l'humanité lors du procès Eichmann en 1964. [...]
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