foucault, il faut défendre la société, fiche de lecture
Résumé, cours par cours, d'Il faut défendre la société, de Foucault
[...] Pourquoi suicidaire le racisme ? Une fois de plus dans un objectif de purification de la race. Moins il y a de survivants plus ils sont régularisés, plus la race est certaine d'être pure. Le racisme d'Etat est donc le seul moyen, selon M. Foucault, de justifier l'exercice du vieu droit de souveraineté, celui de donner la mort, dans le cadre d'un biopouvoir qui est celui de la vie. Il en est de même pour le socialisme dans son appareil de lutte –pas dans sa théorie économique- mais M. [...]
[...] Pour autant, il faut savoir si tous les rapports de force qui sous tendent la société et les rapports entre individus sont de l'ordre de la guerre. Avant de s'interroger sur la pertinence de cette thèse, il s'agit de savoir qui l'a théorisée, qui l'a perçue. Le principe de Clausewitz affirmant que la guerre est la politique continuée par d'autres fins est bien connu. Clausewitz aurait en fait retourné une théorie qui lui était bien antérieure, à savoir qu'en fait, la politique est la guerre continuée par d'autres moyens. [...]
[...] D'une part parce que ce pouvoir disciplinaire a toujours été utilisé contre la monarchie. D'autre part, et chose plus importante, la théorie de la souveraineté permet de dissimuler les procédés du pouvoir disciplinaire. Ainsi, le pouvoir disciplinaire et la théorie de la souveraineté se superposent dans la société à partir du XIXème siècle. Au delà du triangle « pouvoir – droit – vérité », il semblerait en fait que le pouvoir soit limité par le pouvoir disciplinaire et la théorie de la souveraineté. [...]
[...] Avec l'avènement du discours de la lutte des races, de la guerre perpétuelle, on instaure l'hétérogénéité de l'histoire, à savoir que l'histoire de mon peuple n'est pas celle du voisin. Les victoires des uns sont les défaites des autres. Il s'agit de déchiffrer la vérité sous les différentes histoires. Avec ce nouveau discours, cette nouvelle conception de l'Histoire s'éloigne de « l'histoire de type romain ». La société s'axe autour d'un pivot binaire. Ce discours est revendiqué par le peuple, par les opprimés. [...]
[...] Cette thèse est promue par Boulainvilliers. Il prend pour point de départ, l'arrivée des Francs en Gaule. Lorsqu'ils entrent dans ce pays qui a déjà été conquit par les romains, ils remarquent que c'était un territoire déjà très influencé par l'absolutisme dites militaires. C'est dans cette atmosphère « d'armateur militaire » que la conquête franque va avoir lieu. Pour la première fois, Boulainvilliers offre une analyse économico-politique de l'histoire ; il décrit une société ou le pouvoir est minimal en temps de paix, et renforcé en temps de guerre (nous pouvons ici tirer un lien avec la souveraineté idéal présenté par Hobbes ainsi que Foucault). [...]
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