Léviathan, Thomas Hobbes, John Locke, contrat d'association, Etat absolutiste
Problématiques : qu'est-ce que représente l'Etat de nature ? Est-ce que les hommes sont réellement égaux ? Est-ce qu'ils détiennent un caractère belliqueux et égoïste ? Est-ce qu'un Etat civil est nécessaire pour garantir les droits fondamentaux entre les hommes ? Comment est l'homme capable de construire une société conventionnelle, mais saine ? Est-ce que l'égoïsme est un élément indispensable à la création d'un Etat stable ?
Selon Hobbes, l'Etat est le seul garant d'une entente pacifique entre les hommes par le biais d'un fameux contrat d'association. Les passions sont malheureusement la cause principale des conflits et des rivalités, dont le seul moyen d'y remédier est ce contrat, qui permet la formation d'un Etat absolutiste, c'est-à-dire le « Léviathan » (qui fait référence à un monstre biblique) qui est en lui-même la preuve du fonctionnement de ce contrat d'association, qui n'est nullement un contrat de soumission.
[...] En dernier lieu, l'homme peut conclure à un temps de paix en écoutant partiellement ses passions et sa raison. Une de ces importantes passions est naturellement la peur de la mort, qui pousse les hommes à chercher une solution pragmatique contre ces violences incessantes. Une loi générale doit être donc instituée pour stabiliser la situation : les lois de nature. Une loi de nature : est un précepte, une règle générale, découverte par la raison, où on lui enlève les moyens de la préserver, et d'omettre ce par qui il pense qu'elle peut être le mieux préservée (chapitre XIV, p. [...]
[...] Cependant, cet Etat reste, même pour Hobbes, qu'une fiction théorique. Etat de nature = Etat de guerre Mais ce n'est pas le seul problème. Hobbes ajoute que, puisque les hommes sont égaux, ils doivent quotidiennement se protéger du voisin, car rien n'empêche à ce dernier de s'emparer de sa liberté et même de sa vie. L'homme doit craindre l'autre, l'autre doit craindre son autre alter ego, et ainsi de suite ! Par la ruse ou par la force, tout homme est condamné de vivre dans un Etat de guerre des intérêts. [...]
[...] Mais la révolte ne peut être utilisée qu'en cas de réelle nécessité, car la conséquence d'un détrônement du souverain sera l'instabilité, qui faudrait normalement éviter. Les limites du pouvoir et les possibles risques qu'endurerait un gouvernement peuvent être le meilleur moyen de le dissuader de suivre le bien commun. Bibliographie : - Thomas Hobbes, Léviathan, traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile, traduction originale de Philippe Folliot, Québec, Les classiques des sciences sociales - John Locke, Traité sur le gouvernement civil, traduction originale de David Mazel, Québec, Les classiques en sciences sociales, 2002. [...]
[...] Ce consentement mutuel consiste à renoncer : - De faire tout ce l'on croit raisonnable (la société doit juger ce qui est réellement raisonnable), - De ne plus commettre de justices privées (ce pouvoir sera attribué à un système juridique mutuel). Mais l'homme, passant de l'Etat de nature à l'Etat civil, ne renoncera pas à : - Son droit naturel d'autoconservation, - Sa propriété. Quiconque à la jouissance d'une parcelle quelconque des territoires d'un gouvernement manifeste ainsi son consentement tacite et se retrouve obligé d'obéir aux lois de ce gouvernement (chapitre paragraphe 119). [...]
[...] Tout acte d'attaque et de défense devient légitime. Au contraire, le fait de fonder une association à travers des intérêts collectifs impliquerait la création d'une société. Mais que cherche donc l'homme dans l'Etat de nature ? Le premier fait que l'homme attaque pour le gain [rivalité], la seconde pour la sécurité [défiance], et la troisième pour la réputation [fierté] (chapitre XIII, p. 108). Nous retrouvons ainsi les différentes catégories qui fondent l'égoïsme psychologique de Hobbes : la volonté démesurée d'acquérir des biens de toutes sortes. [...]
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