Etienne de la Boétie - Discours de la servitude volontaire - soumission - tyran - liberté - coutûme
Étienne de La Boétie, écrivain français, naît à Sarlat en 1530 et meurt à Germignan en 1563. Il eût donc une vie extrêmement brève. Fils d'un lieutenant particulier du sénéchal (officier au service d'un roi ou d'un prince) du Périgord, lui-même issu d'une famille de magistrats, il grandit dans un milieu aisé et cultivé : la bourgeoisie éclairée, sur laquelle la monarchie s'appuie pour affermir son pouvoir. Son père meurt alors qu'il est encore jeune, aussi est-il recueilli par son oncle, le sieur de Bouilhonas. Ecclésiastique passionné par le droit, la théologie et les lettres classique, il se chargera de son éducation. La Boétie reconnaîtra qu'« il lui doit [...] tout ce qu'il est et pouvait être »...
[...] Fiche de lecture : Discours de la servitude volontaire (1549), Étienne de La Boétie Présentation de l'auteur : Étienne de La Boétie, écrivain français, naît à Sarlat en 1530 et meurt à Germignan en 1563. Il eût donc une vie extrêmement brève. Fils d'un lieutenant particulier du sénéchal (officier au service d'un roi ou d'un prince) du Périgord, lui-même issu d'une famille de magistrats, il grandit dans un milieu aisé et cultivé : la bourgeoisie éclairée, sur laquelle la monarchie s'appuie pour affermir son pouvoir. [...]
[...] La Boétie puise son inspiration chez les Anciens, et devient traducteur de Plutarque, Virgile et Aristote. Il rédigera durant sa jeunesse plus de 29 sonnets amoureux. Après sa période d'humanité classique, La Boétie se destine à la magistrature et part étudier le droit à Orléans. A 18 ans, alors qu'il est au début de ses études universitaires, il rédige son premier ouvrage philosophique : le Discours de la servitude volontaire (1549), dans lequel il tente d'expliquer les mécanismes et les rouages de la tyrannie, qui conduisent tout un peuple à se laisser dominer, contrôler, assujettir, aliéner par un seul homme dont il accepte le joug. [...]
[...] Il affirme qu'il ne peut émaner de la servitude que des malheurs. Il suffirait par ailleurs que les hommes refusent de se soumettre, affichent leur volonté de se délivrer de la tyrannie, pour être libre en effet. Il ne s'agit pas « d'ébranler » le monarque, simplement de ne plus soutenir sa personne, aussi il ne leur en couterait rien. « Soyez décidés à ne plus servir, et vous voilà libre », écrit-il. Reste que les hommes demeurent soumis. Ainsi, La Boétie en vient à se demander comment s'est enracinée si profondément dans les esprits cette volonté de servir (volonté car il suffirait que les hommes manifestent le désir contraire d'être libre pour être libre en effet), qui les rend responsable de leur assujettissement au pouvoir. [...]
[...] Avec la venue de la famille catholique des Guises au pouvoir, les persécutions contre les protestants s'organisent. En 1560, La Boétie se lie d'amitié avec le nouveau chancelier Michel de l'Hospital, humaniste, tolérant et conciliateur. Ils exposent leur politique de tolérance devant le Parlement, et proposent la tenue du colloque de Poissy entre protestants réformés et catholiques, afin de préparer la réconciliation de L'Église chrétienne. Reste que la suite des évènements n'alla pas dans ce sens. Les affronts violents entre catholiques et protestants se multiplièrent, querelles religieuses que La Boétie dénoncera dans un Mémoire. [...]
[...] S'ils survivent, c'est plus par nostalgie de leur aise passée que par enchantement de la servitude. Tous les êtres courent donc après leur liberté. Reste que les hommes, les seuls véritablement nés pour être libres, ne le font pas. C'est donc qu'un facteur a bousculé leur propre nature. Ainsi, La Boétie considère bien la liberté comme une aspiration naturelle de l'homme, seulement il s'agit là d'une aspiration qu'avait l'homme en son état premier, vierge, état dans lequel il n'était pas aliéné par la société et les rouages du pouvoir. [...]
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