Renan fait un constat grave et sans appel. En effet, de nos jours, on a tendance à confondre race et nation, deux notions pourtant fondamentalement différentes. Depuis la fin de l'Empire romain et mieux encore de celle de l'Empire de Charlemagne, l'Europe occidentale semble se diviser en nations.
Ainsi, l'Antiquité n'a pas connu le concept de nations, au sens où nous le comprenons aujourd'hui. La Gaule, l'Espagne par exemple étaient considérées, avant leur absorption dans l'Empire romain, comme des ensembles de peuplades. L'Empire romain fut lui-même une grande association, synonyme d'ordre, de paix.
C'est la gloire de la France d'avoir, par la Révolution française, proclamé qu'une nation existe par elle-même. Mais qu'est-ce qu'une Nation? Comment la Suisse qui regroupe trois langues, deux religions, quatre races est-elle devenue une nation à part entière ? Pourquoi l'Autriche est-elle un État et non pas une nation?
[...] Ainsi les premières nations de l'Europe sont des nations de sang essentiellement mélangé. Pour d'autres, c'est la langue. Or la langue invite à se réunir mais n'y force pas. Pour exemple, nous prendrons les USA et l'Angleterre. En effet ces deux peuples parlent la même langue mais ne forment pas une seule nation. Mais il y a aussi la volonté. Par exemple, la volonté de la Suisse d'être unie, malgré la variété de ses langues. Renan insiste sur une idée fausse largement reconnue par l'opinion commune. [...]
[...] Enfin, il existe un dernier facteur explicatif possible de la naissance d'une Nation, la géographie. Elle a bien sûr une part considérable dans la division des nations car elle est un facteur essentiel dans l'Histoire. Mais il y a toutefois des limites. En effet, s' il est incontestable que les montagnes séparent, les fleuves, quant à eux, ont tendance à réunir les individus (nous pouvons prendre l‘exemple de nos jours des littoraux qui attirent toujours plus d‘individus). Si l'Histoire l'avait voulu, la Seine, la Loire auraient très bien pu avoir ce caractère de frontière naturelle comme l'a aujourd'hui le Rhin. [...]
[...] "Qu'est-ce qu'une nation Ernest Renan Résumé de l'essai de Renan Renan fait un constat grave et sans appel. En effet, de nos jours, on a tendance à confondre race et nation, deux notions pourtant fondamentalement différentes. Depuis la fin de l'Empire romain et mieux encore de celle de l'Empire de Charlemagne, l'Europe occidentale semble se diviser en nations. Ainsi, l'Antiquité n'a pas connu le concept de nations, au sens où nous le comprenons aujourd'hui. La Gaule, l'Espagne par exemple étaient considérées, avant leur absorption dans l'Empire Romain, comme des ensembles de peuplades. [...]
[...] Pour certains théoriciens politiques, une nation est avant tout une dynastie, représentant une ancienne conquête, d'abord acceptée puis oubliée par la masse du peuple. Mais cette définition possède ses limites. En effet, la Suisse et les USA n'ont aucune base dynastique et sont pourtant des nations. Ainsi d'où fonder ce don national? Pr beaucoup la réponse est la race. (cf germanisme qui chercha à plusieurs reprises à regrouper les peuples germaniques même contre leur gré). Au principe des nations on substitue celui de l'ethnographie ( Science qui étudie les groupes ethniques). [...]
[...] En effet aujourd‘hui, il n'y a plus de religion d'Etat. On peut être française, all . En étant catho, protestant, musulman, juif . La religion est devenue chose individuelle. De plus, l'opinion publique a tendance à systématiquement penser que les individus qui s'unissent le font par intérêts. Le facteur ici mis en lumière est la communauté des intérêts. Elle est un lien puissant entre les hommes. Mais est-elle suffisamment un besoin pour forcer les hommes à s'unir et former ainsi une nation? Rien n'est moins sur. [...]
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