"De l'esprit des lois", de Montesquieu

Résumé du document

Pour établir sa typologie des régimes, Montesquieu a recours à 2 critères. La nature du gouvernement d'une part, le principe de gouvernement d'autre part. À partir de ces critères, Montesquieu distingue 3 types de régimes politiques.

D'abord « la République ». Pour Montesquieu, « la République » peut être le fruit de deux types de gouvernements, le gouvernement du peuple d'une part (la démocratie), le gouvernement d'une minorité (l'aristocratie) d'autre part. Selon lui, la nature de « la République » s'incarne dans son global respect de la loi. Cependant, Montesquieu dit que la loi même dans « la République » est soumise à des transgressions. D'après Montesquieu ce qui distingue la « République » des autres régimes, c'est le fait que celle-ci a pour principe de gouvernement la vertu. La vertu chez Montesquieu doit s'interpréter selon le sens de « dévouement à la communauté » ou de « sens civique ».

Extraits

[...] À partir de ces critères, Montesquieu distingue 3 types de régimes politiques. D'abord la République Pour Montesquieu, la République peut être le fruit de deux types de gouvernements, le gouvernement du peuple d'une part (la démocratie), le gouvernement d'une minorité (l'aristocratie) d'autre part. Selon lui, la nature de la République s'incarne dans son global respect de la loi. Cependant, Montesquieu dit que la loi même dans la République est soumise à des transgressions. D'après Montesquieu ce qui distingue la République des autres régimes, c'est le fait que celle- ci ait pour principe de gouvernement la vertu. [...]

[...] Comme Locke, Montesquieu a pour souci de défendre la liberté. Comme son prédécesseur, il condamne la concentration excessive du pouvoir en France et voit dans la constitution d'Angleterre issue de la révolution de 1689 un système de gouvernement exemplaire. Mais à la différence du philosophe anglais, Montesquieu ne s'intéresse guère à la sphère des droits naturels. Sa réflexion ne porte pas sur l'individu et ses libertés privées considérées comme hors d'atteinte de l'Etat (ex. : la propriété ou la liberté de penser), mais avant tout sur le citoyen et sa liberté politique Aussi Montesquieu ne défend pas une conception individualiste des droits (qui est la marque du libéralisme anglais). [...]

[...] Le gouvernement modéré est donc tout le contraire du pouvoir concentré. De même que Locke, Montesquieu est persuadé que l'agencement des institutions politiques est une garantie essentielle pour la préservation des libertés. Le rôle de la constitution pour lui est donc d'empêcher toute concentration excessive de la puissance de commandement. Montesquieu met au premier plan sa théorie de séparation des pouvoirs. Cette notion souffre néanmoins d'une certaine ambigüité, car l'Esprit des lois est loin de déprendre l'idée d'une indépendance absolue des trois pouvoirs. [...]

[...] Comprendre l'œuvre de Montesquieu, s'est d'abord se dire que l'homme n'est pas naturellement un animal politique c'est ensuite comprendre que ces derniers ne s'imposent pas des lois pour le simple plaisir de restreindre leurs libertés, enfin c'est intégrer la nécessité capitale que constitue la présence d'un ordre juridique au sein de l'Etat, pour la préservation, l'épanouissement et le développement de la société anthropique. Bibliographie Montesquieu, De l'esprit des lois, Paris, Larousse (Classiques) ,1995 Benrekassa Georges, Montesquieu. [...]

[...] Deux ans plus tard, Montesquieu est élu à l'Académie française. Il abandonne sa charge au parlement de Bordeaux et entreprend une série de voyages en Europe qui lui confèreront les qualités d'un comparatiste et d'un constitutionnaliste. Lorsqu'il rentre en France en 1734, il écrit plusieurs ouvrages, dont le plus célèbre, sera publié en 1748 et s'intitulera De l'esprit des Lois, dont les textes du corpus à étudier sont issus. Dans ce dernier, Montesquieu effectue une typologie des régimes politiques. Nous nous attacherons ici principalement à l'étude du gouvernement républicain, aux critères qui le différencient des autres formes politiques. [...]