De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville, instauration d'une constitution, Hamilton, Jay, Madison, institutions pénitentiaires, système, individualisme, politique, société nouvelle, fiche de lecture
Tocqueville (1805-1859) né dans une famille noble, royaliste, il est nommé juge auditeur à Versailles en 1827 et dans ce cadre il est envoyé en 1831-1832 en Amérique pour examiner les institutions pénitentiaires en Amérique. Il rédige de la Démocratie en Amérique à son retour de voyage, il est député de la Manche en 1839 et est membre de l'assemblée constituante en 1848, puis ministre des Affaires étrangères en 1849. En 1848, c'est la fin de la monarchie de juillet : la république est proclamée. Louis Napoléon Bonaparte sera le premier président de la République, mais en 1848, est constitué une assemblée constituante, Tocqueville y défend la décentralisation, et le libéralisme.
[...] Ils se sentent comme « étrangers au sein de la société nouvelle », car ont perdu les liens traditionnels qu'ils entretenaient avec la société, ce qui mène à un désintérêt du sort commun. Au contraire, ceux qui étaient placés en bas de la hiérarchie doivent jouir avec ceux qui avant étaient leurs supérieurs, avec une sorte de méfiance et le besoin de s'en écarter. Il relève aussi l'avantage de la première démocratie du monde à être née démocratique « au lieu de le devenir ». D. Chapitre IV Tocqueville explique comment les Américains luttent contre l'individualisme à travers les institutions. Pour lui, l'individualisme qui découle de la démocratie engendre un despotisme qui s'en nourrit. [...]
[...] On voit donc que la démocratie en tant que forme de société encourage une uniformisation de la société. Mais la passion de l'égalité n'est pas le seul sentiment que favorise la démocratie, ce deuxième sentiment est l'individualisme. B. Chapitre II Au début de ce chapitre Tocqueville définit l'individualisme : « l'égoïsme est un amour passionné et exagéré de soi-même, alors que l'individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis de telle sorte qu'après s'être créé une société à son usage il abandonne volonté la grande société à elle-même ». [...]
[...] Si le nombre de personnes qui goûtent aux jouissances au sein d'une société démocratique est bien supérieur à celui en société d'aristocratie, les individus y sont plus inquiets de ne pas réaliser leurs souhaits au sein d'un contexte qui est censé le leur permettre. Tocqueville résume la pensée américaine idéale à travers la description du citoyen qui s'occupe de ses intérêts privés « comme s'il était seul dans monde », mais qui se livrerait à la chose publique « comme s'il les avait oubliés ». Cette passion livrée dans l'individuel et le collectif crée un équilibre. Le même type de paradoxe se produit dans le souhait d'une liberté absolue qui n'est permise que par l'autocontrainte à se mêler des affaires politiques et associatives. [...]
[...] L'homme démocratique ne pense qu'au présent. Chaque classe devient indifférente aux autres. Les hommes se pensent et vivent comme indépendants les uns des autres, car ils n'influencent plus la société aussi drastiquement qu'avant l'égalisation des conditions, et se suffisent à eux-mêmes. Ainsi, l'individualisme est le sentiment de posséder une valeur qui n'est pas tributaire de notre place de notre rôle dans la société. Alors que dans l'aristocratie la valeur d'un homme dépend de la place qu'il occupe dans la société. [...]
[...] La réponse de Tocqueville est assez simple : « les maux que la liberté amène quelques fois sont immédiats, les maux que l'extrême égalité amène ne se manifestent que peu à peu. » Ainsi, les individus préfèrent l'égalité à la liberté parce qu'on en voit plus vite les effets. Dans ce sens, l'égalisation des conditions dans une société démocratique produit un amour de l'égalité, car l'égalité est confortable alors que la liberté demande du courage des sacrifices. Tocqueville insiste sur le fait que cet amour de l'égalité devient passion et même une passion « ardente, insatiable, éternelle, invincible ». Ces passions sont rendues possibles par une égalisation historique. [...]
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