Il déclare ainsi : "il faut substituer aux relations d'hommes à hommes (qui sont violentes) la relation du citoyen à la loi ".
Autrement dit, pour mettre un terme à la violence, il faut substituer la loi à l'individu. Mais à qui confiera-t-on le soin de faire les lois ? À un législateur. Et c'est là une révolution et un retournement dans le texte de Rousseau. On ne peut absolument pas disjoindre les chapitres VI et VII du Contrat Social. Avec la figure du législateur, Rousseau distingue radicalement le nomothète du peuple souverain qui vote la loi.
Dès lors, en quoi Rousseau a-t-il révolutionné la conception de la loi ?
On va donc d'abord s'intéresser à la loi, ce qui la fonde, ce qui la caractérise, avant de se pencher, sur le législateur, celui qui rédige la loi, qui aide le peuple souverain. Cette analyse linéaire des deux chapitres du Contrat Social ne doit pas faire oublier la problématique latente qui est : comment permettre au souverain de se donner sa loi à lui-même ?
[...] Il y a donc une véritable légitimité de la loi, non en tant que système, comme c'est le cas chez Montesquieu (la loi, issue du pouvoir législatif est une protection de la liberté individuelle), mais en tant qu'absolu, visant à protéger les faibles des forts Une loi qui régit droits et devoirs de tous Dans l'Etat civil, postérieur à l'Etat de nature, tous les droits et devoirs sont déterminés par la loi. Il ne s'agit donc pas seulement d'organiser par la loi mais de protéger. C'est radicalement nouveau. B. Qu'est-ce que la loi ? Ici, on touche le cœur de la théorie de Rousseau, puisque l'on y considère ce qu'est la loi. Pour Rousseau, on a trop longtemps parlé de la loi naturelle, du droit naturel. [...]
[...] Dans l'Etat civil, les relations d'hommes à hommes sont soumises à la violence, à l'arbitraire car chacun cherche à tirer un maximum de profits aux dépens d'autrui. Dès lors pour Rousseau, il n'y a qu'une solution au problème politique : c'est l'établissement d'une loi, expression de la Volonté Générale. Il déclare ainsi : "il faut substituer aux relations d'hommes à hommes (qui sont violentes) la relation du citoyen à la loi Autrement dit, pour mettre un terme à la violence, il faut substituer la loi à l'individu. Mais à qui confiera-t-on le soin de faire les lois ? [...]
[...] Mais, le genevois Rousseau a certainement beaucoup pensé à Calvin. Ce guide est extraordinaire par son génie. C'est donc une sorte de surhomme, bon, généreux, dépassionné Un homme d'exception par son emploi Mais aussi par son emploi. En effet, le législateur est le mécanicien qui invente la machine. Il doit changer le peuple, le modeler, changer la nature humaine. Altérer la constitution de l'homme pour la renforcer. Il faut, en un mot qu'il ôte à l'homme ses forces propres pour lui en donner qui soient étrangères et dont il ne puisse disposer sans le secours d'autrui. [...]
[...] Cependant, le législateur ne saurait uniquement en appeler aux Dieu. Rien ne peut être durable si un imposteur devient législateur. Conclusion Quelle est donc la conception de la loi à l'œuvre ici ? Elle n'est plus simplement un acte technique, mais devient ce qui permet à la Volonté Générale de s'exprimer. Elle est la substance du Contrat Social. Deuxième élément : les lois fondamentales sont données au peuple par des hommes d'exception, que Rousseau appelle législateurs. Dès lors, quelle a été la réception de ce texte ? [...]
[...] C'est une fonction particulière et supérieure qui n'est pas inscrite dans la Constitution. Car, le point essentiel, qui nous montre que Rousseau poursuit son raisonnement sur la souveraineté du peuple est que celui qui fait la loi ne doit pas commander aux hommes. Rousseau prend l'exemple de Lycurgue qui a abdiqué avant de donner les lois à sa patrie et à son peuple. Il n'a donc pas de pouvoir législatif Les difficultés du législateur Il faut un homme d'exception, mais on ne lui donne aucune autorité. [...]
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