Vita activa, immortalité, vita contemplativa, humanité « socialisée ", désespoir humain
La vita activa permet à l'homme d'accéder à l'immortalité, elle le distingue des bêtes. Elle s'oppose à la vita contemplativa, qui permet à l'homme d'accéder à l'éternité. La fin des Anciens a fait de la vita activa la servante de la vita contemplativa ; la modernité a revalorisé la vita activa contre la vita contemplativa, mais n'a pas permis de revaloriser la quête d'immortalité.
[...] La vita activa permet à l'homme d'accéder à l'immortalité, elle le distingue des bêtes. Elle s'oppose à la vita contemplativa, qui permet à l'homme d'accéder à l'éternité. La fin des Anciens a fait de la vita activa la servante de la vita contemplativa ; la modernité a revalorisé la vita activa contre la vita contemplativa, mais n'a pas permis de revaloriser la quête d'immortalité. Espace public et espace privé Dans l'Antiquité, le pouvoir public et le pouvoir privé sont incommensurables : le pouvoir public (liberté) repose sur l'argumentation, le pouvoir privé (nécessité) sur la violence. [...]
[...] La disparition du domaine public s'accompagne également, dans la modernité, d'une disparition du domaine privé. L'appartenance au domaine public était fondée sur la propriété, privée, dans l'Antiquité : la force du domaine privé est le double obscur de la force du domaine public. Les deux s'affaiblissent avec la modernité. La propriété privée devient le capital. Le travail Les Modernes, et Marx au plus haut degré, confondent l'oeuvre avec le travail. La modernité promeut une humanité socialisée qui n'a d'autre but que d'entretenir le processus vital. [...]
[...] La modernité, dans le même temps, est le temps du doute permanent. Le doute est la seule chose de réelle. Le point d'Archimède a été transféré dans l'esprit de l'homme. L'univers physique moderne échappe à toute représentation et devient inconcevable à la raison elle-même. L'esprit avance tout seul, à son rythme, vers l'infini. Nous n'avons plus accès à l'univers, ni à l'esprit humain. Le passage de la vita contemplativa à la vita activa est motivé non pas par un besoin pratique, mais par un désir de connaissance. [...]
[...] Par le travail, l'homme s'intègre à l'éternel retour du cycle naturel absurde et infini. Alors que les premiers modernes s'en tenaient au travail comme processus d'appropriation, par des individus, du monde, à partir de Marx on passe au travail comme processus d'accumulation : l'homme n'agit plus en individu mais en membre de l'espèce, il accumule les produits nécessaires à la consommation de l'espèce par le travail. En remplaçant l'artisanat par le travail, la modernité implique un nouveau point de vue sur les objets, qui ne doivent plus être utilisés mais consommés ; ils perdent toute durabilité. [...]
[...] La réification qui a lieu dans l'oeuvre n'a pas lieu dans le travail, il n'y a plus une chose face à l'homme, il y a un flux. Avec la modernité, la fabrication change de nature en tant qu'elle vise à produire des objets utiles : l'objet n'est plus une fin en soi, il s'insère dans un circuit d'utilité illimité. Le monde est alors dévalorisé par cette logique d'instrumentalisation infinie. Cette logique de dévalorisation du monde aboutit à donner aux choses des valeurs marchandes déconnectées de leurs qualités intrinsèques réelles. [...]
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