C'est à l'ensemble de la philosophie rawlsienne et plus particulièrement à l'œuvre majeure de Rawls, A Theory of Justice, que Bertrand Guillarme consacre sa thèse de doctorat. Celui-ci cherche à démontrer l'originalité de la thèse rawlsienne dont le but est notamment la conciliation de la liberté et de l'égalité mais également de l‘égalité et de l‘équité. Par ailleurs, il n'hésite pas à confronter Rawls aux théories concurrentes voire critiques. Si les droits civils voire politiques sont généralement acceptés par les théories libérales et démocratiques, les droits socio-économiques sont en revanche des sujets bien plus polémiques. Dans une société démocratique faite de citoyens égaux, comment penser la Justice et selon quels principes?
[...] L'utilisation de cette dernière forme aboutirait à ce que Rawls nomme l'équilibre réfléchi, les croyances s'équilibrant au terme d'une réflexion sur leur cohérence. La cohérence n'est cependant pas en elle-même justificatrice, un système parfaitement cohérent peut être rejeté. Rawls défend une conception méta-éthique des faits moraux où la question de leur production est indifférente et seule leur capacité à s'inscrire dans une réflexion cohérente. La théorie contre la vie éthique? La théorie morale précédemment définie par Rawls serait selon Williams et Walzer non seulement vaine, mais également néfaste pour la confiance des individus en leurs jugements. [...]
[...] Dans la théorie marxiste, le matérialisme historique justifie l'émancipation humaine. Les apparences perdent leur raison d'être au fur et à mesure que le fétichisme disparaît progressivement et avec lui l'idéologie. Les théoriciens marxistes anglo-saxons ont cherché à repenser l'idéologie comme partiale et liée à une classe sociale particulière bien que cherchant à régler l'ensemble de la société. Le matérialisme historique de Karl Marx est remis en cause par Habermas qui y voit l'expression de deux processus interdépendants: l'un de progrès technique et d'accroissement de la production, et l'autre de remplacement des institutions sociales coercitives par celles consensuelles. [...]
[...] En effet, les principes de justice sur lesquels les individus s'accordent doivent faire l'objet d'une publicité afin d'être admis et reconnus par l'ensemble du corps social. La Constitution joue pour Rawls ce rôle d'établissement des principes et idéaux communs aux yeux et au su de tous. Par ailleurs, Rawls affirme que les citoyens ne doivent pas justifier leurs choix politiques, leur vote, par des conceptions du Bien ou des intérêts personnels. Ceci peut paraître paradoxal pour la théorie libérale et rawlsienne reconnaissant des individus rationnels et égoïstes, mais Rawls justifie sa thèse par le fait que les citoyens forment le pouvoir politique coercitif. [...]
[...] Analyse de la thèse de Bertrand Guillarme intitulée "Rawls et l'égalité démocratique" C'est à l'ensemble de la philosophie rawlsienne et plus particulièrement à l'œuvre majeure de Rawls, A Theory of Justice, que Bertrand Guillarme consacre sa thèse de doctorat. Celui-ci cherche à démontrer l'originalité de la thèse rawlsienne dont le but est notamment la conciliation de la liberté et de l'égalité, mais également de l‘égalité et de l‘équité. Par ailleurs, il n'hésite pas à confronter Rawls aux théories concurrentes, voire critiques. [...]
[...] Pour lui, la société capitaliste reste profondément inégalitaire par le simple fait que le droit y reste présent. Symbole d'une déficience morale de la société, la justice ne serait due qu'à ce contexte de conflits d'intérêts d'où la garantie nécessaire des droits. La seconde critique, celle des communautariens, en l'occurrence Taylor et Kymlicka, s'attache à repenser le libéralisme de l'intérieur en n'attribuant plus seulement des droits aux individus, mais également aux communautés. Cette exigence est revendiquée au nom de la justice comme fondement de l'autonomie des individus. [...]
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