Cette dissertation très complète aborde le problème du mal et de son origine. Elle explore différente voies possibles, allant de l'existence du mal inexorablement liée à la nature à la nature humaine au mal comme résultant d'un choix libre, au mal comme refus consciente d'un bien.
[...] Pour lui, ce ne sont pas des morales qui font l'éloge de la vie, qui valorise le devenir, c'est-à-dire ce qu'un être a le pouvoir de devenir par ses actes. C'est une morale de la conservation, et donc qui s'oppose à la vitalité humaine. Le bien et le mal trouve leur origine dans cette haine de la vie. Nietzsche affirme qu'il y a du négatif, comme la guerre ou la violence, mais pas de mal Et ce qui est négatif n'est pas à rejeter, cela fait partie de la vie. [...]
[...] Les critères que l'on a pris pour fonder toute une morale ne sont pas indiscutables, et ils sont même absurdes puisque le bien et le mal, en eux-mêmes, n'existent pas. Ces deux notions sont des inventions humaines, des constructions historiques. Et il faut les remettre en question car ces deux idées nous séparent du réel au lieu de nous en rapprocher, de le calquer. Plusieurs penseurs sont en accord avec cette approche critique de la morale. Spinoza, grand penseur hollandais, considère que le bien et le mal sont des chimères. On ne parle de bien et de mal qu'en faisant une comparaison avec quelque chose. [...]
[...] Cependant, ne faut-il pas considérer que l'homme a la possibilité de choisir le bien ou le mal moral, qu'il est libre de décider ? Les hommes sont par nature enclin à faire le mal, c'est-à-dire à agir immoralement en étant violents, égoïstes. C'est la raison qui est à la base des comportements humains vertueux, et l'homme n'est pas raisonnable. Il est en fait guidé par ses passions, c'est-à-dire par des désirs, par l'ambition ou bien encore par la crainte. Les hommes ne sont pas intrinsèquement bons, mais ils sont au contraire passionnés et déraisonnables. [...]
[...] Rien ne peut être considéré comme mal en soi. Une chose ne peut être dite mauvaise que si on la compare à quelque chose d'autre qu'elle. Mais en aucun cas elle n'est mal. Il est nécessaire de remplacer la dualité historique du bien et du mal par la dualité réelle du mauvais et du bon. De plus, pour Spinoza, un acte est toujours positif, quel qu'il soit, car il produit de la réalité. Il faut séparer l'acte en lui-même de ses causes. [...]
[...] Il affirme que les passions sont la source du mal moral. Il soutient qu'il faut détruire ces passions, qu'il faut tout mettre en œuvre pour qu'elles ne perturbent plus la raison. Dans son livre Tusculanes, Cicéron s'oppose à Aristote et à ses disciples, qui sont les péripatéticiens Ces derniers revendiquent la nécessité de modérer les passions. Ils pensent qu'iIl est parfois nécessaire de ressentir du plaisir ou du la peine au moment opportun (Ethique à Nicomaque,Vrin, p 106). Cicéron qualifie lui les passions de maladies de l'âme (p302). [...]
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