Aristote écrit que l'homme est un « animal politique ». L'homme est naturellement fait pour vivre dans la cité, autrement dit sa sociabilité est naturelle.
C'est contre cette idée que s'élèvera Rousseau en décrivant un « état de nature »dans lequel les hommes vivent isolés les uns des autres et sans désir même de s'associer.
La société semble offrir de nombreux avantages à l'homme mais d'autres motifs le poussent à se regrouper en communauté.
Il existe une part de nécessité utilitaire et une part de nécessité fondamentale et naturelle dans le fait de vivre en société.
Le désir de domination n'est-il pas inscrit dans la nature humaine plus que celui de vivre en bonne entente ?
Cette notion d'intérêt remet-elle en question l'idée de société, ou en est-elle son fondement ?
[...] Cela conduit Aristote à voir dans certaines structures sociales ou institutions une organisation naturelle des relations humaines : le pouvoir de l'époux sur l'épouse ou des parents sur les enfants ou même l'esclavage. Concrètement, l'élément premier de la cité est la famille qui repose sur un certain équilibre des relations et des pouvoirs. Les relations inhérentes à la famille sont de deux types : la relation de l'homme à la femme et ses enfants et la relation du maître à l'esclave, toutes deux reposant sur une impossibilité d'exister les uns sans les autres. Cette nécessité de vivre ensemble peut être caractérisée comme une nécessité matérielle. [...]
[...] Il montre que seule la famille, sous la forme du pouvoir du père, pourrait à la limite, constituer une autorité naturelle. Les théories du contrat social ou pacte d'association développent une conception juridique du monde. Les individus décident d'abandonner l'indépendance dont ils jouissaient dans l'état de nature et se constituent en corps social. Ils renoncent donc à tout ou partie de leurs droits naturels et obtiennent en échange des droits civils. Le pacte social engage les hommes à reconnaître que la volonté générale est ce qu'ils devraient vouloir s'ils savaient ce qu'ils veulent. [...]
[...] En effet, les partisans de cette thèse ont une conception de la nature qui ne correspond pas à celle d'Aristote. Pour eux, la naturalité de l'esclavage repose sur un droit du meilleur qui revient à un droit du plus fort. La position d'Aristote nous paraît être une défense de l'esclavage puisqu'il dit que les corps des esclaves sont naturellement faits pour le travail, l'esclavage repose pour lui sur une simple physique Il admet d'autre part que la nature n'est pas toujours infaillible. [...]
[...] Y-a-t-il des fondements naturels de l'ordre social ? Aristote écrit que l'homme est un animal politique L'homme est naturellement fait pour vivre dans la cité, autrement dit sa sociabilité est naturelle. C'est contre cette idée que s'élèvera Rousseau en décrivant un état de nature »dans lequel les hommes vivent isolés les uns des autres et sans désir même de s'associer. La société semble offrir de nombreux avantages à l'homme mais d'autres motifs le poussent à se regrouper en communauté. Il existe une part de nécessité utilitaire et une part de nécessité fondamentale et naturelle dans le fait de vivre en société. [...]
[...] Cette distinction entre nature et culture infirmerait la thèse d'Aristote. Rousseau nous explique que le droit sur lequel repose un ordre social légitime ne vient pas de la nature, qu'il est fondé sur des conventions, c'est-à-dire sur des institutions artificielles liant des volontés ; que ces conventions peuvent n'être en rien légitimes, comme c'est le cas pour le contrat d'esclavage. La force est une réalité naturelle. S'il n'y avait pas de droit, il n'y aurait que la force. Dans cette perspective, la force ne fonde aucun droit et l'ordre social, instauré par la contrainte, ne s'imposerait qu'au gré du jeu des rapports de forces successifs qui font et défont les dominations. [...]
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