Vivre ensemble, philosophie, philosophie politique, état, état civil, état de droit, dichotomie, autorité gouvernante, communautarisme, la Politique, de facto, Aristote, individu, protagoras, Platon, intérêt collectif
Si "l'homme est par nature destiné à vivre en cité", Aristote, La Politique et de facto destiné à vivre avec d'autres hommes, cette réunion revêt pourtant une apparente contradiction. Vivre ensemble suggère d'accorder chacun des êtres les uns avec les autres, mais cet agrégat d'êtres, autrement appelé société, naît de rivalités incarnées par l'étymologie même du mot de socius, "alliés de guerre". La vie d'un individu qui se définit par une existence en mouvement dans l'espace et le temps, son "anima", devrait par ailleurs coexister, voire coopérer, avec d'autres qui n'adoptent cependant pas ce même mouvement. "Vivre", de vivere, suggère des actions individuelles, intimes et propres à chaque Homme tandis que "vivre ensemble" suggère un accord entre ces actions individuelles, implicites ou explicites. Cette opposition met en exergue une difficulté d'articulation entre la part qui relève du général et du particulier, du privé et du public, de la subjectivité et de l'objectivité. Comment peut-on alors justifier le dépassement de cette opposition ?
[...] Le grand homme est guidé par une Raison supérieure qui lui échappe et poursuit ses fins jusqu'à sa mort et au-delà. La liberté humaine est en apparence suspendue par cette Raison supérieure et surtout par le hasard, les actions de l'homme perdent alors de leur légitimité. La liberté humaine s'oppose finalement au l'Homme a le choix et ne peut pas y être indifférent, car quel que soit son action et son refus d'action, elles constituent un choix. L'individu participe fatalement à la causalité. [...]
[...] Ce pacte social de Jean-Jacques Rousseau, selon lequel : « chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible d'un Du Contrat social ou Principes du Droit politique substitue l'égalité physique de la nature à une égalité morale et juridique. Les inégalités s'accroissent finalement, car alors que tous les hommes sont presque égaux dans la nature, l'État civil rend la richesse et la pauvreté réversible, l'homme qui en société, est riche et supérieur aux pauvres, n'est qu'égal à eux dans la nature. [...]
[...] Le hasard, soit la rencontre de deux séries indépendantes qui ne devaient pas se croiser, annihile les prises que l'homme avait sur les événements. De facto, la contingence dénonce l'absence de sens et le caractère indémontrable, fortuit de tout ce qui existe et des actions de l'homme ainsi caractère général du monde est de toute éternité le affirme Nietzsche dans le Gai Savoir. En politique, quel que soit l'intention du chef d'État le hasard détourne sa fin par l'accident, ainsi réalité, ajoute Nietzsche plus loin, ça et là quelqu'un joue avec nous le cher hasard : il mène notre main à l'occasion ». [...]
[...] Pourquoi vivre ensemble ? Introduction Si « l'homme est par nature destiné à vivre en Aristote, La Politique et de facto destiné à vivre avec d'autres hommes, cette réunion revêt pourtant une apparente contradiction. Vivre ensemble suggère d'accorder chacun des êtres les uns avec les autres, mais cet agrégat d'êtres, autrement appelé société, naît de rivalités incarnées par l'étymologie même du mot de socius, « alliés de guerre ». La vie d'un individu qui se définit par une existence en mouvement dans l'espace et le temps, son devrait par ailleurs coexister, voire coopérer, avec d'autres qui n'adoptent cependant pas ce même mouvement. [...]
[...] Ainsi sommes condamnés à la liberté » selon une formule de Sartre de L'Être et le Néant. La liberté des choix du grand homme réside, en politique, dans le choix du moment opportun, du où il pourra accorder sa finalité, la sécurité de l'État, avec celle de l'Universel. Conclusion L'homme aliène ses droits volontairement et par commodité pour vivre avec l'autre en société, et même si les lois le contraignent en lui retirant son égalité par rapport à autrui, il les accepte, car la réversibilité de la condition sociale lui permet d'exprimer en lui sa part de subjectivité et de laisser place à ses volontés de puissance. [...]
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