Idéologiquement, le XIXe siècle va être dominé par le libéralisme, pensée d'opposition au siècle précédent qui va évoluer et devenir une doctrine sur laquelle vont s'appuyer les gouvernements. Dès lors, face au nouveau contexte économique, industriel et social, le libéralisme va connaître l'apparition de courants de pensée en opposition avec lui, notamment sur la vision de l'individu, comme les mouvements nationalistes et communistes. Nous pouvons donc nous demander quelle place tient l'individu sur le plan philosophique dans les diverses pensées de ce siècle.
[...] Pour ce dernier, afin de garantir les libertés individuelles (qui passent par la liberté économique), l'action de l'Etat est nuisible et, si elle est tout de même nécessaire, elle doit être limitée à ses fonctions régaliennes minimales. Ainsi chez Smith, l'individu est un homme économique avant tout. Il n'est pas vu comme un citoyen. Selon lui, pour que la société soit prospère, il faut que les individus aient la plus grande marge de liberté possible, car en cherchant leurs intérêts particuliers, ils participent sans le vouloir à l'intérêt collectif. [...]
[...] Dans ses œuvres politiques, ce dernier réfléchit à la manière d'écarter l'absolutisme tout en faisant en sorte que les tragiques épisodes d'ardeur populaire comme la Terreur ne puissent plus se reproduire. Pour lui, il faut donc aussi écarter le peuple du processus par le système de la représentation. Sa pensée nous présente donc une vision très bourgeoise du libéralisme : les individus ont des droits qui leur sont reconnus mais surtout pas la capacité de gouverner. En effet, le peuple est jugé inapte aux affaires politiques qui doivent être laissées entre les mains de représentants. [...]
[...] Et pour cela, l'Etat n'a pas à y intervenir. D'autres penseurs du libéralisme au XIXe siècle vont laisser une part plus grande à l'intervention de l'Etat La garantie des libertés individuelles par l'Etat On retrouve déjà chez Kant l'idée selon laquelle l'individu a des droits et des libertés qui sont limités en fonction de celles des autres par la morale. Certains penseurs du libéralisme vont ainsi affirmer que les libertés de l'individu doivent être garanties par une autorité supérieure. C'est ce que pensent notamment les utilitaristes comme Bentham et Stuart Mill pour qui l'Etat doit réguler les excès de la société. [...]
[...] Ici aussi l'individu est vu comme inscrit dans un ensemble qui le définit et qu'il revendique : la nation. L'individu et la lutte des classes Durant le XIXe siècle, les bouleversements économiques, sociaux et industriels aboutissent à la naissance d'une idéologie socialiste en opposition au libéralisme. En effet dans ce nouveau contexte ce dernier n'arrive pas à trouver de solution pour pallier les problèmes d'inégalités et de misère que supporte la société de classe nouvellement organisée (par opposition avec la société des ordres), notamment la classe ouvrière. [...]
[...] La vision de l'individu dans la philosophie du XIXe siècle Le XIXe siècle est un siècle pris entre deux révolutions de natures différentes. La première, qui le précède de peu, est la Révolution Française de 1789 où, sur le plan des idées, triomphe la pensée libérale héritée des Lumières. La seconde se situe sur un plan social et économique, il s'agit de la Révolution Industrielle. Idéologiquement, le XIXe siècle va donc être dominé par le libéralisme, pensée d'opposition au siècle précèdent qui va évoluer et devenir une doctrine sur laquelle vont s'appuyer les gouvernements. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture