La relation qui unit la démocratie aux classes sociales est ambivalente. D'un côté dans une perspective de lutte des classes, la citoyenneté, qui est le fondement de la vie démocratique, serait mise en cause par la conscience de classe. Cette critique inspire d'ailleurs les condamnations actuelles des dérives communautaristes au nom de la démocratie qui requiert le sentiment de l'intérêt général. Mais d'un autre côté la démocratie moderne est indéfectiblement liée aux classes moyennes et elle s'appuie sur celles-ci. Ainsi, les classes sociales affectent la vie démocratique en modifiant le contenu de la notion de citoyenneté. Mais il apparaît que l'identité des classes sociales et leur existence sont elles-mêmes profondément déterminées par la vie démocratique, si bien qu'une interaction s'instaure.
[...] La vie démocratique est-elle affectée par l'existence de classes sociales ? Introduction La relation qui unit la démocratie aux classes sociales est ambivalente. D'un côté dans une perspective de lutte des classes, la citoyenneté qui est le fondement de la vie démocratique serait mise en cause par la conscience de classe. Cette critique inspire d'ailleurs les condamnations actuelles des dérives communautaristes au nom de la démocratie qui requiert le sentiment de l'intérêt général. Mais d'un autre côté la démocratie moderne est indéfectiblement liée aux classes moyennes et elle s'appuie sur celles- ci. [...]
[...] Le danger est que l'appartenance à une classe sociale l'emporte sur la citoyenneté. Une telle situation peut apparaître si un individu se sent totalement enfermé dans sa classe sociale et ne parvient plus à se définir que par rapport à cette classe. Pour les marxistes la citoyenneté est une idée bourgeoise visant à affaiblir la conscience de classe. Dans ce cas de figure un individu peut refuser le jeu démocratique et entrer dans une phase de lutte ayant pour but de faire triompher le seul intérêt de sa classe sociale. [...]
[...] En Angleterre certains parlent déjà de société sans classes. Enfin la redistribution des richesses marque la solidarité qui existe entre les classes. Conclusion Pour conclure les interactions semblent très importantes et l'idée que les classes sociales en divisant le corps social affaiblissent la vie démocratique est fausse dans certaines conditions. Beaucoup sont tentés aujourd'hui d'affirmer que la question des classes est dépassée après l'échec du communisme et le triomphe de la classe moyenne consommante. Certes la notion de classe ouvrière est de moins en moins pertinente. [...]
[...] En effet, en se forgeant et en s'exprimant, les classes sociales alimentent le débat démocratique et construisent les citoyennetés. La citoyenneté est essentielle à une démocratie car c'est le sentiment qui unit une communauté. Etre citoyen c'est appartenir à un groupe d'individus égaux vivant ensembles et ayant des intérêts communs. C'est une communauté de destin. Dans ce contexte les classes sociales peuvent faciliter l'émergence d'une conscience politique, d'un sentiment d'appartenance à une société même si cette société est divisée en classes. [...]
[...] Mais le danger actuel pour la vie démocratique est l'apparition de sans classe. Une partie importante de la population est exclue de la vie citoyenne et démocratique. Il ne représente aucune force politique ou contestataire car ils sont sans abris et sans droits. Ils ne sont pas un danger pour la démocratie actuelle à court terme car on ne les entend pas. Mais à long terme c'est la cohésion de notre société et la dignité de notre démocratie qui sont en cause. [...]
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