Trois discours sur la conditions des grands, Blaise Pascal, 1671, grandeurs d'établissement, grandeurs naturelles, volonté de l'Homme, classes sociales, Thomas Hobbes, reconnaissance extérieure
Le philosophe Blaise Pascal est connu pour ses thèses sur les sciences, la religion ou encore la misère. L'auteur a également travaillé sur le thème de la politique, et ce notamment dans son œuvre De l'esprit géométrique de laquelle est extrait Discours sur la condition des grands. Dans cet extrait, il est question des grandeurs d'établissement ainsi que des grandeurs naturelles. Pascal estime qu'il est nécessaire de dissocier ces deux grandeurs. Il définit chacune d'elles et expose leurs principales caractéristiques.
[...] La notion de respect étant attachée à une personne et non pas à des adjectifs par exemple. On parle ici de grandeur conventionnelle, basée sur une convention passée entre plusieurs personnes. Quelle est la raison de la conclusion de ces conventions ? Pascal nous explique qu'il s'agit du plaisir : « parce qu'il a plu aux hommes ». C'est donc le plaisir seul qui définit la hiérarchie, les classes sociales. Le plaisir est arbitraire, il est variable d'un Homme à l'autre, c'est ainsi que selon les pays ou les temps, les mêmes personnages ne sont pas toujours honorés. [...]
[...] Trois discours sur la condition des grands - Blaise Pascal (1671) : grandeurs d'établissement et grandeurs naturelles Le philosophe Blaise Pascal est connu pour ses thèses sur les sciences, la religion ou encore la misère. L'auteur a également travaillé sur le thème de la politique, et ce notamment dans son œuvre De l'esprit géométrique de laquelle est extrait Discours sur la condition des grands. Dans cet extrait, il est question des grandeurs d'établissement ainsi que des grandeurs naturelles. Pascal estime qu'il est nécessaire de dissocier ces deux grandeurs. [...]
[...] L'énoncé des types de grandeurs ainsi que de leur nature fait place ensuite, dans le développement, aux différents respects à accorder aux grandeurs. Pascal explique seulement ici le respect qui est dû aux grandeurs d'établissement. Ce dernier paragraphe parait paradoxal. En effet, un ordre basé sur une ou des conventions considéré par le philosophe comme étant un milieu arbitraire et ayant pour base le plaisir des Hommes ne semble pas pouvoir être juste. Respecter des lois, des normes provenant d'un système arbitraire est contraire à la raison. [...]
[...] Agir de cette manière revient à utiliser son libre arbitre : je n'honore pas un Homme parce que c'est la norme, la coutume ou la tradition, mais parce que j'estime qu'il est respectable, de par ses qualités propres. Toutefois, ici aussi, le hasard a sa place, notamment dans les exemples de grandeurs naturelles donnés par l'auteur. En effet, en quoi peut-on estimer une personne en bonne santé ? Pour avoir une bonne santé, différents facteurs entrent en compte. De plus, ne faut-il pas passer par l'apprentissage, l'expérimentation afin de connaitre les sciences ? Les sciences ne sont pas innées et s'acquièrent par la connaissance, par l'éducation. [...]
[...] Les grandeurs d'établissement renvoient aux règles, aux normes, aux lois. Elles sont contraignantes, issues de coutumes, d'habitudes, mais indispensables et nécessaires. Il faut les respecter. Les grandeurs naturelles sont tout aussi nécessaires, mais elles sont vraies. Elles reposent sur les qualités propres de l'Homme. Le pouvoir des grands se justifierait donc par la volonté des Hommes, ou leur absence de volonté de respecter les Hommes de pouvoirs. Il semble toutefois absurde de respecter un homme sans prendre en considération ses qualités personnelles. [...]
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