Pouvoir politique, philosophie politique, alternative au pouvoir politique, Machiavel, Hobbes, Aristote, Platon, organisation du pouvoir étatique, langage politique, définition du pouvoir, société politique, Hannah Arendt, pouvoir spirituel, pouvoir familial
Qu'est-ce que ce sujet invite à concevoir ? Il faut concevoir qu'un pouvoir non politique puisse exister alors que le pouvoir organise la société. Il faut concevoir quelque chose qui est aberrant, à savoir que le pouvoir puisse ne pas être politique. Cette question ne se poserait pas si le pouvoir était forcément la capacité d'être obéi, d'obliger à quelque chose. Quelle est l'orientation du sujet ? "Tout (…) est-il" : ce n'est pas "comment" (on s'interrogerait sur l'exercice du pouvoir comme raison de sa dimension politique), ce n'est pas "pour quelles raisons" (on chercherait à montrer que les fins du pouvoir sont politiques), ce n'est pas "le pouvoir" (on chercherait à montrer que l'exercice du pouvoir est politique ou non) : ici c'est "tout pouvoir", c'est-à-dire que la multiplicité des pouvoirs pose problème.
"Le pouvoir est-il politique ?" inviterait à remettre en question la dimension politique de l'exercice du pouvoir de l'État. Or ici, le "tout" invite à penser les différents types de pouvoir dans leur globalité, dans leur ensemble, les liens qu'ils entretiennent entre eux, la façon dont la politique est traitée dans chaque type de pouvoir, mais cela invite surtout à se poser la question du monopole de la politique sur le pouvoir. Y a-t-il des pouvoirs qui lui échappent ? En disant "tout pouvoir est-il politique ?" on pense qu'il y a un seul pouvoir, le pouvoir politique. En réalité, le sujet invite à penser à d'autres pouvoirs, autonomes vis-à-vis du champ politique.
[...] Sitôt que ce besoin cesse, le lien naturel se dissout. ( ) S'ils continuent de rester unis, ce n'est plus naturellement, c'est volontairement ; et la famille elle-même ne se maintient que par convention. ( ) dans la famille, l'amour du père pour ses enfants le paye des soins qu'il leur rend ; et que, dans l'État, le plaisir de commander supplée à cet amour que le chef n'a pas pour ses peuples. on voit que la différence entre la société politique et la famille dépend de la nature du pouvoir : celui du père de famille = amour, protection de ses proches / pouvoir du politique = volonté, plaisir de commander uniquement > pas de dimension proprement politique de l'obéissance R remet en cause la question de la famille comme société politique : observons s'il existe un pv non politique dans la société ce qui n'est pas politique semble relever du privé, donc obéir, se comporter selon les règles d'un pouvoir dans la sphère privée semble correspondre à la morale quel est le pouvoir moral par excellence ? [...]
[...] le pouvoir initialement neutre A. au sein de la famille, on peut être obéi, ce n'est pas politique (Rousseau) B. on voit que les individus peuvent obéir à des causes non politique également : la religion il y a possibilité d'être obéi, de diriger sans que ce soit politique il semble tout d'abord que le pouvoir soit neutre, dénué de toute dimension politique, dans sa définition de base pouvoir, capacité de se faire obéir > l'obéissance peut ne pas être politique par ex. [...]
[...] pour ce faire, le pouvoir conforte son assise par la force C. mais également par le droit le pouvoir cherche donc à perdurer, à se maintenir dans sa capacité d'être obéi on a vu que : on peut obliger sans pour autant être politique cependant, toute manifestation du pouvoir prend une portée politique : le pv de l'Église, au départ moral, semble lié à la puissance royale par exemple le pouvoir ne se caractérise-t-il pas par une transformation d'une force antérieure ? [...]
[...] selon pape Gélase il y a différence entre pv sacré et puissance royale en effet, pv de l'Église n'oblige pas l'individu en tant que membre d'une structure, de la société il n'y a pas de logique politique dans l'exercice du pouvoir de l'Église dans la mesure où celui-ci touche à la l'individu moral et non social, il n'y a pas de modification des rapports de force entre individus il y a possibilité d'obliger sans portée politique, il n'y a pas dans tout pouvoir une dimension politique V. comment un pouvoir se réalise-t-il ? le pouvoir se réalise dans son exercice pb : mais ce n'est pas parce qu'on est obéi qu'on a du pouvoir. Comment le pouvoir se caractérise-t-il ? A. le pouvoir se réalise dans son exercice, dans la volonté, c'est un travail B. [...]
[...] Machiavel pense qu'il y a besoin d'exercer son pouvoir pour devenir légitime il faut asseoir son pouvoir dans l'exercice de ce pouvoir : le rôle du politique est de conforter son pouvoir ; le pouvoir est donc dévoué à sa propre conservation > cela passe par un exercice de la virtù qui se définit comme la capacité d'imposer sa loi à la fortune il écrit au ch du Prince : pour la [la fortune] tenir soumise, il faut la traiter avec rudesse, elle cède plutôt aux hommes qui usent de violence qu'à ceux qui agissent froidement Machiavel est le penseur de l'exercice du pouvoir comme moyen de conservation du pouvoir : il ne faut pas que le politique ait peur d'user de la violence physique et morale à l'exercice physique de la violence comme moyen de conserver le pouvoir s'ajoute la nécessaire légitimité de ce pouvoir ainsi Machiavel dit que le temps, l'histoire rend légitime un pouvoir mais il peut être intéressant de lire Hobbes sur ce point : H pense que le droit renforce le pouvoir politique en effet, ce dernier est rendu légitime par le libre contrat passé entre les individus de l'état de nature, état dans lequel les hommes disposent de pouvoirs naturels égaux et donc conflictuels qui mènent à la guerre de tous contre tous le contrat met en place un Léviathan, monstre politique qu'est l'État, et qui détient le monopole de la violence légitime selon Weber cette violence est instituée par le droit et doit assurer le pouvoir perpétuel du Souverain ce pouvoir garantit l'application du contrat : c'est le moyen de réprimer tout écart d'un des contractants ainsi le pouvoir apparaît comme garant de la stabilité politique et est donc nécessaire aux individus on a vu que le pouvoir s'affirme par son passage de l'autorité à l'exercice, qui constitue un outil politique d'organisation de la cité ; le pouvoir se caractérise donc par l'exercice de la force, et ce n'est donc pas seulement la capacité d'être obéi VI. sous quelle structure tout pouvoir s'organise-t-il en société ? pb : se faire obéir n'a pas forcément de dimension politique. Cependant le pouvoir ne se réalise que dans la structure de la société civile (et non familiale, religieuse). Comment la structure de cette société change- t-elle tout pouvoir ? A. [...]
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