Communauté politique, dynamiques antagonistes, valeurs, citoyens, vie politique, « Léviathan », Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, communauté de parole
Quels changements peut-on voir entre le passage d'une communauté préétatique à une communauté politique ? Quelle place accorder à l'individu au sein d'une diversité d'individus, tout différents, que forme la communauté politique ? Notre identité s'affirmant comme le produit énigmatique de deux dynamiques antagonistes, en vertu desquelles chacun ne peut dire « je » qu'en disant aussi « nous » ; dès lors, comment articuler l'individualité qui nous sépare de tous les autres et les appartenances qui nous solidarisent avec d'autres au sein d'une communauté politique ?
[...] Mais l'héritage culturel repose également sur l'art en général, et plus particulièrement sur la philosophie. En effet, les textes des Anciens notamment ont exercé une influence considérable sur les communautés postérieures. En effet, la communauté culturelle permet d'établir une configuration possible d'une communauté politique. Il y a donc l'importance décisive donnée à l'œuvre d'art, qui correspond à un moment décisionnel qui configure des réalités possibles. Ainsi, en France, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen expose-t-elle des valeurs directement héritées des philosophes des Lumières et qui constituent toujours des principes moraux. [...]
[...] Par quoi peuvent-ils se sentir utiles au sein d'une communauté politique ? En effet, dans une société multiculturelle, l'identité est fragmentée. Ce n'est peut-être plus cela qui fait la particularité d'une communauté politique. Dès lors, qu'est-ce qui vient donner véritablement une identité aux membres d'une communauté politique ? Comment se sentent-ils pleinement acteurs de la communauté politique ? Une communauté politique est surtout une communauté de parole. C'est en effet grâce à la parole que la communauté pourra prendre des décisions. [...]
[...] Ainsi, la communauté politique ne peut exister que si on parvient à maîtriser les volontés de chacun avec la loi, d'un État. L'État joue le rôle de régulateur dans la communauté politique, il garantit la paix intérieure et extérieure et assure la stabilité. Comment la communauté politique lui obéit-elle ? Comment assurer une certaine isonomie entre les individus ? La communauté préétatique n'établit pas un principe qui garantit l'égalité des citoyens. Une communauté politique ne peut avoir de l'ordre et assurer la paix entre les ego des individus, qu'avec une justice, une obéissance donc aux lois. [...]
[...] Mais, il n'y a pas de communauté politique stable, digne de ce nom, si elle n'est pas dirigée par une autorité politique, qui agit comme une force morale, la justice, mais s'appuie sur la liberté et le sens de la responsabilité. Pour garantir ces libertés, notons l'importance des institutions politiques, c'est-à-dire ensemble de formes ou de structures politiques établies par la loi et relevant du droit public, qui doivent être établies pour fonder une communauté politique. Ce sont elles qui permettront le maintien de l'ordre en son sein. [...]
[...] La parole est fortement liée à l'exercice de la politique. Si la vérité est la norme du discours, la justice est celle des rapports sociaux. Lorsque l'on dit cette conduite est juste on parle donc à l'autre de quelque chose concernant notre vie en commun. En faisant amitié par l'esprit, il est possible d'échanger nos divers points de vue sur la question. Ainsi la parole permet de débattre des valeurs de la communauté, ce qui est proprement l'enjeu de ce que nous appelons l'activité politique. [...]
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