Saint Thomas est né en 1244 en Italie, dans une des plus importantes familles de l'époque. Il est devenu ensuite un religieux de l'ordre dominicain, dont l'œuvre philosophique et théologique a connu un grand succès. On considère Saint Thomas comme l'un des plus grands penseurs de la philosophie scolastique et de la théologie catholique. Dans sa philosophie, on peut remarquer le retour vers l'antiquité, notamment par la personnalité d'Aristote, mais il fait des efforts de sa conciliation avec la religion chrétienne.
Vu donc les similarités et les différences entre les doctrines d'Aristote et de Saint Thomas, on va se demander dans quelle mesure la notion du gouvernement chez Saint Thomas représente un retour vers la pensée d'Aristote.
[...] La soumission de la pensée d'Aristote donc trouve son articulation dans l'affirmation que l'autorité du gouvernement est humaine dans ses modes, mais divine dans son essence. (Omnis potestas, Deo per populum) b. Une discordance dans les deux pensées Certains auteurs, par exemple Edouard Crahard, considèrent que Saint Thomas surpasse Aristote et donne un caractère personnel à ses doctrines, qui par conséquent apparaissent profondes et durables, car elles se basent sur la considération hautement philosophique de la fin personnelle des individualités. [...]
[...] Cette citation, provenant de Saint Thomas d'Aquin, montre ses préférences philosophiques et, combinant la morale chrétienne à la philosophie d'Aristote, explique pourquoi il est souvent intitulé Aristote du catholicisme On va plus particulièrement s'intéresser aux rapports de ces deux grands penseurs en ce qui concerne la notion du gouvernement. Aristote, philosophe antique né en Stagire (Macédoine) en 384 av. J.- C. Il provient de la famille du médecin de roi, ce qui explique ses relations avantagées avec la cour de Macédoine. Il fait ses études à Athènes et devient disciple de Platon. Ses excellentes capacités lui permettent de devenir bientôt son assistant. [...]
[...] Les institutions politiques sont donc humaines. b. La même qualification et vision de la finalité des différents gouvernements Aristote reconnaît six types de régimes, dont trois ont la forme authentique, d'autres altérées. Trois régimes, qu'il dénomme des régimes purs, visent l'intérêt commun et gouvernent selon l'intérêt général ou bien les lois (monarchie, aristocratie, république ou gouvernement constitutionnel). Les trois autres, intitulés déviés ou corrompus (tyrannie, oligarchie, démocratie) sont des déviations, ou dégénérescences, des premiers, puisqu'y règne l'intérêt particulier : Puisque constitution et gouvernement signifient la même chose, et qu'un gouvernement c'est ce qui est souverain dans les cités, il est nécessaire que soit souverain soit un seul individu, soit un petit nombre, soit un grand nombre de gens. [...]
[...] Saint Thomas : le retour de la pensée d'Aristote a. Reconnaissance de la personnalité naturelle de la Cité La philosophie d'Aristote voit la Cité (d'ailleurs, égale à la Constitution) comme une forme naturelle de la vie humaine, œuvre de la nature et de raison, formée par des strates successives : la famille, le village, la cité. Pour lui, l'homme est un animal politique. Le but de l'État est la justice, qui doit être recherchée comme une condition de bonheur et la loi est l'expression de la raison, libre de désir. [...]
[...] En effet, Aristote ne propose aucune forme de gouvernement idéal. Il affirme qu'un modèle de constitution valant absolument, partout et toujours ne peut pas exister, par conséquent il accepte divers systèmes politiques. Au contraire, Saint Thomas a une préférence pour le royaume lorsqu' compare l'autorité du roi à l'autorité divine. Il affirme que l'exercice royal du droit du monarque ressemble à l'action du Dieu et la Constitution monarchique. Il approche cette Constitution à celle que Christ voulait pour l'Église. Il utilise également des exemples historiques en disant que les provinces et les cités qui n'avaient pas de roi étaient la proie de discorde et ont dérivé. [...]
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